Nations unies (Etats-Unis) - Le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest Mohamed Ibn Chambas a rencontré jeudi le nouvel homme fort du Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, pour le sommer de libérer les responsables détenus et de reprendre la transition politique, selon des diplomates.
Un haut responsable de l'ONU a informé de cette réunion les ambassadeurs des 15 pays du Conseil de sécurité qui ont tenu jeudi des consultations à huis-clos sur ce dossier.
M. Chambas a transmis à son interlocuteur un "message ferme" de la part du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "exigeant la libération immédiate de toutes les personnes détenues et la reprise rapide de la transition".
M. Ban devait téléphoner au chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, en partance pour Ougadougou.
M. Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), doit se rendre vendredi au Burkina Faso, a-t-on appris de source officielle sénégalaise.
Toujours selon des diplomates, au cours des consultations au Conseil de sécurité, la France a évoqué la menace de sanctions de l'ONU si les putschistes continuaient de "confisquer l'avenir démocratique du Burkina Faso et de piétiner les aspirations du peuple burkinabé".
Le Conseil préparait jeudi soir une nouvelle déclaration sur la situation au Burkina.
Dans une déclaration unanime publiée mercredi soir, le Conseil avait exigé que le président du Burkina Faso Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida soient "libérés sains et saufs et immédiatement". Il avait aussi réclamé que le calendrier de la transition soit respecté, en particulier la tenue d'élections le 11 octobre.
Le général Diendéré, proche de l'ancien président Blaise Compaoré, a pris la tête des putschistes qui ont renversé jeudi les autorités de transition au Burkina Faso, promettant d'organiser "rapidement" des élections cruciales prévues à l'origine en octobre.
avz/elm