Le chef de la diplomatie burkinabè, le ministre d’Etat Djibrill Bassolé, a effectué du 4 au 8 avril 2013, deux visites de travail qui l’ont conduit respectivement au Sri-Lanka et au Qatar.
Au Sri-Lanka où il a séjourné les 4 et 5 avril, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé était porteur d’un message de SEM le président du Faso. Un message d’encouragement à son homologue sri lankais qui conduit un processus de paix et de réconciliation après 30 années de guerre civile qui ont durement affecté ce pays.
Membre du Conseil des droits de l’homme, le Burkina Faso a saisi l’opportunité de cette visite pour faire une évaluation du processus politique en cours au Sri-Lanka et faire le point sur les questions relatives au respect des droits de l’homme dans ce pays sortant de conflit.
A l’issue de son séjour, le ministre d’Etat, Djibrill Bassolé s’est félicité des progrès et encouragé les autorités sri lankaises à consolider les acquis et à promouvoir la réconciliation entre les différentes couches de la population, seule gage de rétablissement d’une paix durable.
Cette visite a également été l’occasion pour le ministre d’Etat de poser avec le Sri Lanka les bases d’une coopération bilatérale prometteuse, qui privilégiera les relations commerciales, la coopération dans le domaine industriel et la formation. Un Accord-cadre de coopération a donc été signé à cet effet.
A Doha au Qatar, le ministre d’Etat était convié le 6 avril 2013, à la cérémonie de signature d’un accord complément au Document de Doha pour la Paix au Darfour (DDPD) entre le gouvernement du Soudan et le Mouvement pour la Justice et l’Egalité- Bachar (MJE).
Négocié sous les auspices du chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, alors Médiateur conjoint en Chef de l’Union africaine et de l’ONU pour le Darfour, le document de Doha a été signé par le gouvernement du Soudan et le Mouvement pour la Libération et la Justice (MLJ), un regroupement de 17 factions armées du Darfour. Il a permis la mise en place de plusieurs organes importants et le retour progressif vers une paix durable au Darfour à travers notamment une cessation des hostilités entre le MLJ et le gouvernement, la mise en place progressive des conditions nécessaires au retour des personnes déplacées et réfugiées, le retour des cadres du Mouvement au Soudan et leur participation à la vie politique nationale.
L’Accord complémentaire du 6 avril permet au MJE - Bachar de rejoindre la nouvelle dynamique de paix, de réconciliation et de développement du Darfour, sous la facilitation de l’Etat du Qatar et l’accompagnement de la communauté internationale. Une dynamique toujours soutenue par le Burkina Faso.
La délégation du Burkina Faso présente dans la capitale du Qatar, a également pris part à la cinquième réunion du comité international de suivi du Document de Doha pour la paix au Darfour le 9 avril 2013. Membre dudit comité depuis sa mise en place en octobre 2011 et important contributeur de troupes à la Mission des Nations unies et de l’Union africaine pour le Darfour, le Burkina Faso prend une part active au sein du comité dans le cadre de l’accompagnement et de la surveillance internationale indispensables à une mise en œuvre réussie de cet accord historique signé le 14 juillet 2011 sous les auspices de Djibrill Bassolé.
A Doha, le ministre d’Etat a également assisté à une conférence internationale des donateurs pour le Darfour, convoquée par l’Etat du Qatar. Cette conférence a permis d’enregistrer des promesses de financement du développement du Darfour à hauteur de 4,6 milliards de dollars US. Cette somme alimentera le Fonds de développement du Darfour, dans lequel l’Etat du Qatar avait déjà contribué pour 2 milliards de Dollars. Cette conférence marque une étape importante dans les efforts de reconstruction et de développement du Darfour, et constitue un soutien capital à la mise en œuvre du DDPD.
Avant de regagner Ouagadougou le 8 avril 2013, le ministre d’Etat a eu dans la capitale qatari, plusieurs rencontres bilatérales avec les autorités soudanaises, des responsables des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères du Tchad, le Dr Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial de l’Onu et de l’UA pour le Darfour, les envoyés spéciaux pour le Darfour du Japon, de la France.