Le Général Gilbert Diendéré, une mémoire vivante du régime de Compaoré

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Publié le jeudi 17 septembre 2015 | Agence de Presse Africaine

© AFP par AHMED OUOBA
Coup d`Etat militaire au Burkina Faso
Le Général Gilbert Diendéré parle au palais présidentiel à Ouagadougou , le 17 Septembre 2015. Burkina Faso a déclaré un coup d`Etat, un jour après avoir saisi le président par intérim et les membres supérieurs du gouvernement , alors que le pays était déja prêt pour ses premières élections depuis le renversement du leader de longue date Blaise Compaoré. Photo : le général Gilbert Diendéré,président du Conseil national de la démocratie

Le Général Gilbert Diendéré, proclamé ce jeudi président du Conseil national pour la démocratie (CND) au Burkina, reste encore une mémoire vivante du défunt régime de l’ex-président Blaise Compaoré avec qui il a cheminé depuis sa prise de pouvoir en 1987

Fidèle parmi le fidèles il est resté avec son compagnon d’armes et l’aurait mémé accompagné jusqu’à son exfiltration vers Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, lorsqu’il a perdu le pouvoir, le 31 octobre 2014.

Dans ses premier mots à la presse, le président CND, a tenu à écarter toute complicité des militaires avec le Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP, ex parti au pouvoir), même si, a-t-il reconnu, les putschistes comptent ‘’des amis’’ au sein de l’ex-parti de Blaise Compaoré.

’’Nous avons des amis au CDP comme dans tous les autres partis politiques. Mais cette proximité avec le CDP n’est pas la raison de notre passage à l’acte’’, a notamment déclaré Diendéré

Au sujet des élections annoncées par le CND, le général Gilbert Diendéré a déclaré : ’’Nous souhaitons discuter avec tous les acteurs politiques pour repartir sur de bonnes bases. Des élections auront bien lieu, mais nous devons d’abord nous concerter’’.

Les membres du CND sont issus du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde rapprochée de Blaise Compaoré dont la suppression est réclamée par une large frange de la population.

De nature calme, le nouvel homme fort du Burkina a longtemps évolué dans l’ombre du président de Compaoré en tant que chef d’état-major particulier. Un poste ou il a été démis le 27 novembre, quelques semaines après la chute de son mentor.

De grande taille, (il mesure 1, 95 m), et toujours vêtu d’un treillis et d’un béret rouge, le Général Diendéré est reconnu comme un fin stratège militaire.

Il est décrit comme un orfèvre des renseignements généraux aidant à dénouer de nombreuses crises ou tentatives de putschs dans son pays ou la sous région.

Il a joué un rôle majeur dans la prise du pouvoir par les révolutionnaires le 4 août 1983. C’est d’ailleurs lui qui a annoncé à la radio le coup d’État du défunt Thomas Sankara.

Il a aussi fait ses preuves à la tête du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) qu’il a dirigé de maitre de maitre trente années durant.

Originaire de la région de Yako, dans la province du Passoré, âgé de 53 ans, le président autoproclamé du CND a grandi sous l’aile protectrice de son père militaire

CP/of/APA