La crise politique s’aggrave au Burkina Faso, jeudi 17 septembre, avec la désignation par les putschistes du général Gilbert Diendéré, l’ancien bras droit de Blaise Compaoré, comme nouvel homme fort du pays. La veille, des éléments de la garde présidentielle avaient interrompu le conseil des ministres et pris en otage le chef de l’Etat, Joseph Kafando, et son premier ministre, Isaac Zida. Ces derniers sont toujours retenus à Ouagadougou.
Pour René Otayek, politologue, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS), et professeur à Sciences Po Bordeaux, ce putsch illustre la « fragilité » des mobilisations citoyennes. Mais surtout, il installe le pays dans une « instabilité appelée à durer longtemps ».
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