Ouagadougou (Burkina Faso) - Un officier supérieur de l’armé burkinabè a annoncé, jeudi matin, sur les antennes la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), la dissolution des organes de la transition et la mise en place d’un Conseil national pour la démocratie (CND).
La déclaration lue par le commandant Aziz Korgho souligne que ‘'les forces patriotiques et démocratiques alliant toutes les composantes de la nation et réunies au sein du Conseil national pour la démocratie (CND), ont décidé de mettre un terme au régime déviant de la transition''.
Il a mentionné, entre autres, que le CND venait pour rétablir la démocratie au Burkina Faso.
Les concertations entre la hiérarchie militaire et les soldats mutins débutées, hier mercredi dans la soirée et qui ont duré presque toute la nuit, ont abouti à des conclusions.
Le président de la Transition, Michel Kafando et le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, ainsi que des ministres ont été pris en otage par des soldats du RSP depuis la mi-journée de ce mercredi.
La prise d'otage s'est opérée au palais présidentiel de Kosyam, alors que le président Kafando, le PM Zida et les membres du gouvernement étaient en Conseil des ministres.
Hier nuit, certains militaires étaient dans la rue dispersant des manifestants qui protestaient contre l'attitude du RSP.
Ce coup d'Etat intervient à quelques jours de l'ouverture de la campagne électorale de la présidentielle du 11 octobre prochain. Ce scrutin devrait être couplé aux législatives.
Ces élections devraient mettre fin à la période transitoire d'une année après la chute de Blaise Compaoré.
ALK/cat/APA