Paris - François Hollande "condamne fermement le coup d’Etat qui a eu lieu au Burkina Faso" et appelle "à la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées", dont le président intérimaire et des membres du gouvernement, retenus en otage depuis la veille par des militaires d’un régiment d’élite.
Le chef de l’Etat, dans un communiqué diffusé par l’Elysée, appelle également "à la remise en place des autorités de la transition et à la reprise du processus électoral", alors que les militaires du Régiment de sécurité présidentielle du Burkina ont annoncé jeudi matin avoir "dissous" les institutions de transition.
Les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014, ont pris en otages mercredi le président intérimaire Michel Kafando et le gouvernement du pays. Ils ont annoncé jeudi matin avoir "dissous" les institutions de la transition et promis d’organiser des "élection inclusives".
Le RSP dénonce notamment la loi n’autorisant pas les partisans de l’ancien président Compaoré à se présenter à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu le 11 octobre et doit mettre fin à la transition. Cette loi électorale très controversée rend "inéligibles" tous ceux qui ont soutenu un "changement inconstitutionnel", soit la tentative de M. Compaoré de modifier la Constitution pour supprimer la limitation des mandats présidentiels.
Des tirs étaient régulièrement entendus dans la matinée à Ouagadougou, quadrillée par les militaires de la garde présidentielle.
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