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Le Pays N° 5338 du 16/4/2013

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Décès de Jean Claude Bamogo : Des Ouagalais regrettent un artiste exemplaire
Publié le mardi 16 avril 2013   |  Le Pays


Jean-Claude
© Autre presse par DR
Jean-Claude Bamogo


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C’est dans la journée du 14 avril 2013 que des milliers de Burkinabè ont appris le décès de l’auteur de la célère chanson « Panaki Panazoé », Jean Claude Bamogo (JCB). Le lendemain 15 avril, nous nous sommes rendus au domicile du défunt situé sur l’avenue Bassawarga et avons recueilli les avis des uns et des autres. Voilà ce que parents, amis, connaissances et mélomanes pensent de celui que l’on pleure aujourd’hui.

Job Bamogo, militaire à la retraite, petit frère de JCB

« C’était un homme aimable, toujours souriant et sociable »

« Ce serait difficile de résumer la vie de l’homme. Depuis que je l’ai connu, je ne l’ai jamais vu faire la bagarre. C’était un homme aimable, toujours souriant et sociable. C’est une perte pour la famille, mais aussi pour le monde artistique. Il pouvait toujours faire quelque chose mais Dieu en a décidé autrement et nous ne pouvons que nous soumettre à sa volonté. Depuis novembre 2012, il se battait contre la maladie, et sa chanson le dit si bien : « Je ne vais pas mourir, je ne vais pas m’enfuir ». C’est surtout en février que sa santé s’est beaucoup dégradée, mais nous avions cru à l’intervention divine, seul Dieu est souverain. Aussi, nous avions reçu le soutien de plusieurs autorités de notre pays et de bien d’autres personnes que ce soit à l’hôpital ou à la maison. Nous profitons de votre micro pour remercier toutes ces personnes, nous leur sommes très reconnaissants. »

Serges Bamogo, 4e fils de JCB

« Je garde de lui l’image d’un père exemplaire »

« Je peux dire qu’en tant que père, il a beaucoup fait pour moi depuis mon enfance jusqu’à ce jour, surtout sur le plan éducatif. Il nous a toujours appris à respecter les aînés, à savoir vivre. Je garde de lui l’image d’un père exemplaire, parce que nous avons beaucoup appris à ses côtés. »

Mireille Bamogo, première fille du défunt

« Je pense que là où il se trouve, il est heureux »

« Je garde de lui l’image d’un père très souriant, qui aimait tout le monde. C’était l’homme du peuple, le grand « man ». Il était toujours bienveillant, avait toujours son mot à dire dans le pardon et surtout dans le Christ. C’est vrai que son corps est parti, mais son âme est toujours là. Même sur son lit d’hôpital, il chantait toujours, il avait la musique à fond. Il est donc parti dans la musique et je pense que là où il se trouve, il est heureux. »

Simon Compaoré, ex- maire de Ouagadougou

« Nous souhaitons qu’il plaise à Dieu de lui donner le repos qu’il mérite »

« Je l’appelais affectueusement mon oncle parce que ma mère est de Yako comme lui. On sympathisait beaucoup et j’aimais bien sa musique. C’est dommage qu’il soit parti. Je suis venu lui rendre hommage et saluer sa famille et dire que nous n’oublierons jamais cet homme qui a façonné à sa manière la musique burkinabè, surtout celle tirée du terroir moaga. Nous souhaitons qu’il plaise à Dieu de lui donner le repos qu’il mérite. »

Ado Léontine Gorgho, chansonnière

« Que la terre lui soit légère ! »

« Nous avons débuté la musique ensemble. Comme j’aimais danser, je le suivais dans ses tournées. Ce qui a été à la base de notre collaboration. Lors de mes 50 ans de musique, il était là pour me soutenir. C’est ainsi la vie et la mort est un passage obligé pour tous. Aujourd’hui, nous prions Dieu pour lui mais demain d’autres le feront pour nous aussi. Que Dieu le reçoive auprès de lui et qu’il veille sur ses enfants. Que la terre lui soit légère ! »

Baz Bill, artiste-musicien

« C’est une perte pour le monde artistique »

« Notre papa Jean Claude est parti. C’était un grand homme, un grand artiste qui a fait des œuvres grandioses ayant marqué l’histoire du Burkina Faso. J’ai suivi le parcours de sa maladie et c’est dommage que la mort l’ait fauché. C’est une perte pour le monde artistique parce que nous prenions des conseils avec lui, particulièrement moi. Il me donnait beaucoup de conseils par rapport à la musique, quand on revenait de l’église ensemble. Si vous apercevez un changement dans ma musique, ce serait grâce à lui parce qu’il m’a beaucoup conseillé de revenir à la musique traditionnelle, surtout celle tradi-moderne. Tous les artistes ainsi que la nation burkinabè le pleurent depuis le 14 avril. Il faut qu’on soit très regardant à l’endroit des artistes. Quand je fais une analyse, je me rends compte qu’il manque beaucoup de choses aux artistes. »

Dim Jérémie, artiste-musicien

« Un artiste ne meurt jamais car il a sa grande voix, ses créations… »

« Je pense que c’est un homme qui s’est battu dans son métier très tôt. Il s’est vraiment battu car au début, pour installer un orchestre, ce n’était pas chose facile mais il l’a fait. C’est un exemple pour les jeunes parce que c’était un vrai combattant. J’ai toujours eu de très bonnes relations avec lui, nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Dieu l’a finalement rappelé à lui, c’est une chose inévitable pour tout un chacun. Un artiste ne meurt jamais car il a sa grande voix, ses créations que les jeunes générations pourront toujours exploiter. C’est cela le plus important. Il a laissé un grand patrimoine à la jeunesse. »

Padieni Sanogo, 1er batteur de l’artiste

« Que Dieu lui accorde son pardon et son paradis ! »

« Bamogo Jean Claude m’a toujours fait du bien. Je suis donc venu présenter mes condoléances à la famille éplorée. Que Dieu lui accorde son pardon et son paradis ! En son temps, quand on jouait, c’était par amour et non pour de l’argent. Maintenant, ce sont des machines qui parlent. Un jour, il m’a dit que la musique d’aujourd’hui, ce n’est pas de la musique car ce sont des machines qui parlent alors qu’à notre temps, c’était la tête. »

Ousmane Sam, soliste de l’artiste

« Je prie Dieu pour qu’il l’accueille dans sa demeure »

« J’ai appris la triste nouvelle au journal de 13h. Bamogo a été mon patron et je lui serai toujours reconnaissant pour ses bienfaits. Que la terre lui soit légère ! La vie est ainsi faite. Aujourd’hui, c’est Bamogo, demain ce serait quelqu’un d’autre. Je prie Dieu pour qu’il l’accueille dans sa demeure ».

Propos recueillis par Colette DRABO et Franceline KABRE (Stagiaire)

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