Le 8e Symposium sur l’audiovisuel et la prévention des risques professionnels de Ouagadougou (SYAPRO) s’est ouvert, le mardi 15 septembre 2015, sur la thématique « de la promotion de la sécurité et santé au travail ».
«L’audiovisuel et la communication pour le développement (C4D) : un atout pour le cadre promotionnel de la sécurité et santé au travail », c’est sous ce thème que se tiennent, du 14 au 18 septembre prochain, les travaux du 8e Symposium sur l’audiovisuel et la prévention des risques professionnels de Ouagadougou (SYAPRO). La cérémonie d’ouverture du symposium a eu lieu, le mardi 15 septembre 2015, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Yacouba Zida. Le SYAPRO 2015 se veut un cadre sous régional d’échanges sur le rôle et la place de l’audiovisuel à la promotion de la sécurité et santé au travail. Quatre jours durant, à travers panels, ateliers, table rondes, la centaine de participants venus de 14 pays entend s’approprier les normes fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) en matière de prévention des risques professionnels et surtout les promouvoir en associant Etat, employeurs et travailleurs dans leur mise en œuvre. Le symposium a, entre autres, pour but ,de constituer un forum international d’informations et de mise à jour sur les techniques et moyens audiovisuels utilisés, de faire prendre conscience aux professionnels de la sécurité et santé au travail de l’apport des médias dans la prévention des risques professionnels.
« Cette nouvelle approche de la prévention doit reposer sur une stratégie unifiée, qui prenne en compte les facteurs de risques professionnels et non professionnels et qui promeut une culture de prévention durable dans laquelle, sécurité, santé et bien-être des travailleurs sont étroitement liés », a affirmé la directrice générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Brigitte Magloire Ouédraogo. Le ministre en charge du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada, a loué l’initiative et la pérennisation du SYAPRO. Pour lui, le thème du conclave est évocateur, eu égard au nombre élevé d’accidents de travail et de maladies professionnelles et la faible sensibilisation du public aux problèmes de santé et sécurité au travail.
Promouvoir le travail décent
Pour lutter contre le fléau des accidents du travail, selon le ministre Loada, le Burkina a ratifié plusieurs instruments juridiques africains et internationaux et s’est doté de nombreux programmes dont le Programme de promotion du travail décent (PPTD), la politique nationale du travail et celle de protection sociale. « La question de la sécurité et la santé de l’homme au travail, facteur de productivité, reste une préoccupation majeure pour le gouvernement », a laissé entendre, le ministre chargé du Travail. D’où l’adoption de ces programmes dont l’objectif principal vise le renforcement du système national de sécurité au travail et la promotion d’une approche préventive pour des améliorations durables.
En rapport avec le thème du SYAPRO 2015, le ministre Augustin Loada, a fait savoir que l’audiovisuel et la communication pour le développement constituent de puissants moyens à même d’induire une culture de prévention indispensable. Le SYAPRO est organisé tous les trois ans depuis 1994 par la CNSS sous l’égide de l’OIT, de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il se tient dans le cadre du renforcement des activités de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP).
Le Premier ministre, Yacouba Zida, à propos du SYAPRO
« Le symposium revêt une importance capitale, du fait que le travail qui, normalement, doit être libérateur, doit promouvoir l’épanouissement de chaque individu, est malheureusement devenu un facteur de risques énormes. Et ce, au regard des conditions dans lesquelles chaque travailleur se retrouve. Donc, il est indiqué que l’on puisse, à un moment donné, faire l’état des lieux et trouver des solutions pour que chaque travailleur, lorsqu’il se retrouve dans son lieu de travail que les risques soient minimisés. Même quand il y a un accident, il faut que l’on puisse lui assurer une prise en charge conséquente afin qu’il continue de travailler ou qu’il puisse mener une vie assez acceptable ».
Propos recueillis par :
M. S.
Djakaridia SIRIBIE
Madina SIENOU
(Stagiaire)