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Académie africaine des sciences : 2,5 milliards de F CFA pour booster la recherche sur le continent
Publié le jeudi 17 septembre 2015  |  Sidwaya




L’Académie africaine des sciences (AAS), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a lancé l’Alliance pour l’accélération de l’excellence en science en Afrique (AAESA), le jeudi 10 septembre 2015, à Nairobi au Kenya.

Selon les statistiques de l’Académie africaine des sciences (AAS), l’Afrique compte 15% de la population mondiale et 25% de la charge mondiale de morbidité. Malheureusement, elle ne produit que près de 2% des résultats de la recherche globale. C’est pourquoi, a précisé le directeur exécutif de l’AAS, Berhanu Abegaz, l’Alliance pour l’accélération de l’excellence en science en Afrique (AAESA) a été lancée pour un objectif bien déterminé. En effet, a-t-il dit, l’Alliance est une plate-forme de financement africain qui définit de manière consultative et conduit les programmes de la science, de la technologie et de l’innovation en vue de surmonter les défis de développement de la santé et des autres domaines. Pour ce faire, a-t-il expliqué, l’AAESA entend assurer la formation des meilleurs talents scientifiques africains, bâtir une bonne gestion de la recherche et des pratiques financières et soutenir la recherche pour éclairer les politiques. En outre, il a confié que l’alliance compte se positionner comme un groupe de réflexion et d’élaboration des stratégies et politiques scientifiques du continent en devenant du coup un mécanisme de délivrance de décisions fondées sur le mérite et la transparence.

Les bienfaits

Pour atteindre tous ces objectifs, les Partenaires techniques et financiers (PTF) de l’AAS ont mobilisé 5 000 000 de dollars américains soit 2,5 milliards de F CFA. Il s’agit, du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), de la fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), de Wellcome Trust (WT) et du Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID).


Pour la présidente de la République mauricienne, Ameenah Gurib-Fakim, c’est l’opportunité pour les gouvernements africains de poser des actes en priorisant le financement de la recherche scientifique locale et l’innovation dont dépend le futur du continent. « En tant que scientifique, entrepreneure et présidente, je connais réellement l’impact que les investissements dans la science peuvent avoir à la fois sur les chercheurs de façon individuelle et sur le développement d’un pays », a-t-elle expliqué. C’est dans cette optique que l’ensemble des PTF de AAS ont réaffirmé leur soutien à la recherche scientifique africaine de sorte qu’elle puisse contribuer davantage au bien-être des populations du continent noir.


Quant au professeur de la faculté de pharmacie à l’université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako au Mali Abdoulaye Djimdé, il s’est félicité de la création de l’AAESA. Pour lui, elle va contribuer à l’organisation et à la gestion de la recherche scientifique sur le continent africain. « L’AAESA a été créée pour que la gestion de la recherche se fasse sur place par les Africains pour les Africains. C’est une bonne initiative parce que nous aurons des interlocuteurs qui seront plus proches de nous et qui comprennent mieux les réalités du travail scientifique en Afrique », a-t-il laissé entendre. Et de poursuivre que les scientifiques africains pourront ainsi contribuer à l’amélioration et à l’accélération de la production de résultats de recherche pour le développement.


Pour sa part, le commissaire de l’Union africaine (UA) en charge des ressources humaines, de la science et de la technologie, Martial de Paul Ikounga, il a salué la mise en place de l’AAESA. De son avis, les chefs d’Etat ont adopté récemment la Stratégie de la science, de la technologie et de l’innovation en Afrique jusqu’en 2024 et l’idée principale a été de mettre à contribution l’ensemble des partenaires. « Et nous sommes heureux de constater que AAS s’est mobilisée pour lancer l’AAESA et inviter les partenaires pour son financement au bénéfice des populations africaines. Nous endossons le programme de AAS dans la mesure où nous avons un mémorandum avec elle », a-t-il conclu.

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