Suite à la situation nationale confuse, le bureau de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL, regroupant plus de 100 OSC) a tenu une réunion en urgence ayant abouti à cette déclaration ci-dessous.
« Le 16 septembre 2015 aux environs de 14h30 minutes pour la quatrième fois en un an, un de vos régiments, le Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) a interrompu la séance hebdomadaire du conseil des ministres. Cette fois ci, le RSP a franchi le rubicond en procédant à la prise en otage de son Excellence Monsieur le Président du Faso, Président de la transition, de son Excellence Monsieur le Premier ministre, de monsieur Le Ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale et de Monsieur le ministre de l’habitat et de l’Urbanisme.
Une véritable querelle de succession politique créée avec la chute du régime du Capitaine Blaise Compaoré s’est ouverte et a mis en relief les velléitésgrégaires et inacceptables du RSP qui a ouvertement pris le parti de personnes morales et physiques hostiles à la bonne organisation des élections.
La marche historique de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 a indiqué la voie d’un redressement national qui a impacté tout le peuple.
La transition attaquait son dernier travail d’hercule qu’est l’organisation des élections couplées présidentielle et législatives d’octobre 2015 et celles de janvier 2016 pour ce qui concerne les élections municipales. La nation se sentant concernée dans toute sa composante s’est levée comme une seule personne pour participer à ces élections et voilà que le RSP, comme à l’accoutumée a décidé de mettre fin à ce processus en interrompant les travaux de l’hebdomadaire conseil des ministres plongeant notre nation dans la torpeur et le désarroi.
La Convention des Organisations de la Société Civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL) dont l’éminence est caractéristique, s’élève et s’indigne contre ce coup de force du RSP ; condamne la tentative de remise en cause des institutions de la République par l’arrestation et la séquestration de l’exécutif composé de son Excellence Monsieur le Président du Faso, de son Excellence Monsieur le Premier ministre et des deux ministres du gouvernement de la transition.
La CODEL réaffirme que les agissements du RSP sont intolérables et inacceptables dans une République. Rien ne peut donc justifier la prise en otage de l’Exécutif. Appelle l’armée nationale à amener le RSP à la raison ; Appelle le RSP à désarmer et à entrer dans les rangs comme il se plaît à le dire. Appelle notre peuple à imposer les élections du 11 octobre 2015 et celles de Janvier 2016 produit d’un de ses acquis majeurs. Affirme que ces élections doivent toujours être tenues à date et cela sans peur dans la sérénité, le calme et dans la détermination. Félicite les associations membres de la CODEL qui participent au mouvement pour la restauration de l’Etat de droit au Burkina Faso. Appelle à la mise à terme de la crise injustifiée que veut imposer le RSP. »
Pour la CODEL
Le Président
Me Halidou OUEDRAOGO
Ouagadougou, 16 septembre 201