Le Premier ministre français Manuel Valls a indiqué mercredi que son gouvernement va débloquer 279 millions d'euros supplémentaires pour l'acceuil des réfugiés et 250 millions d'euros pour l'hébergement d'urgence, tout en rassurant que la France ne remettra jamais en cause le droit d'asile, "une référence de liberté" pour les opprimés.
"Au cours des douze prochains mois, les crédits dédiés à l'hébergement d'urgence et à la veille sociale augmenteront de 250 millions d'euros dont 130 millions, dès le mois prochain car nous devons appliquer ces principes de solidarité", a déclaré M. Valls, lors du débat sans vote à l'Assemblée nationale sur l'accueil des migrants.
Pour le Premier ministre français, cette solidarité envers les refugiés s'inscrit dans une politique migratoire globale.
"Au total, ce sont 279 millions d'euros qui seront mobilisés d'ici à la fin de 2016 au titre du premier accueil, de l'hébergement d'urgence, de l'aide forfaitaire aux communes", a précisé M. Valls. "La solidarité, c'est garantir un accueil des réfugiés et demandeurs d'aile", a-t-il assuré.
"Le ministre de l'intérieur et la ministre du logement prévoient la création de places supplémentaires d'accueil. 4 000 places pour des demandeurs d'asile et 5 500 pour répondre à l'urgence de ceux qui ont déjà obtenu le statut de refugié mais qui demeurent dans une situation précaire (...) Il nous faut aujourd'hui aller plus loins en mobilisant dès le mois d'octobre les moyens nécessaires", a expliqué le Premier ministre aux parlementaires.
La question des refugiés, parce qu'elle touche à des vies, des destins et des espoirs, oblige d'après M. Valls la lucidité. C'est pourquoi, "le gouvernement français, quelles que soient les circonstances, ne remettra jamais en cause ce droit d'asile qui est son honneur et une référence de liberté pour tous ceux qui à travers le monde subissent la violence ou l'oppression", a affirmé le Premier ministre.
Cette crise migratoire, la plus forte en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale met l'Union européenne (UE) devant une responsabilité historique et exige également que la France soit à la hauteur de son rang, de son histoire, a relevé M.