La Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), a remis le lundi 14 septembre 2015, son rapport au Premier Ministre, chef du gouvernement, SEM Yacouba Isaac Zida.
La CRNR a, au cours de ses travaux, auditionné plus de 700 personnes par entretiens individuels ou au moyen des focus group et traité 5065 dossiers de crimes divers. Elle a élaboré un document de 142 pages, synthétisant les différentes propositions, dont la finalité est de recoudre le tissu social.
Sur le plan des réformes institutionnelles, la Commission a fait des propositions d’avant-projet de loi sur le Code électoral, la Constitution, la règlementation des partis politiques, l’accès à l’information publique, ainsi que des recommandations sur la gouvernance financière.
Les propositions concernent également un rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions étatiques, le renforcement de l’indépendance de la magistrature, la consolidation du caractère républicain des forces armées nationales avec à la clé la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ainsi que la limitation de la taille du gouvernement à 25 ministres au plus, une rationalisation du train de vie de l’Etat, un renforcement de la gouvernance des marchés et des finances publiques, un changement de statut des médias d’Etat en les transformant en société d’Etat.
La commission propose enfin la mise en place d’un Haut conseil de l’unité et la réconciliation nationale, qui suivra le traitement des cas de crimes.
Lors de la cérémonie de remise, Mgr Paul Ouédraogo, président de la Commission, a exprimé deux doléances majeures au Chef du gouvernement : qu’un meilleur sort soit réservé à ce rapport et que la Charte de la réconciliation nationale, contenue dans les réformes, soit signée par les candidats à la présidentielle, avant le début de la campagne électorale.
Le Premier ministre a annoncé la création d’un Secrétariat technique qui se chargera du suivi des recommandations.
Il a félicité la commission et rassuré que son gouvernement entamera la mise en œuvre des différentes recommandations, tout en associant les différents candidats à la présidentielle la signature à la Charte de la réconciliation nationale.
Service d’information du Gouvernement