Fausses cartes d’électeurs: l’UPC s’inquiète pour la crédibilité des élections

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Publié le mercredi 16 septembre 2015 | FasoZine

© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Présidentielle 2015 : Zéphirin Diabré officiellement en lice
Dimanche 28 juin 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. L`Union pour le progrès et le changement (UPC) a clos son premier congrès extraordinaire de 48 heures par l`investiture de son candidat à l`élection présidentielle du 11 octobre 2015 en la personne de Zéphirin Diabré, président du parti

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) demande aux autorités de situer l’opinion publique sur l’état d’avancement de l’enquête ouverte par la police judiciaire après la saisie, le 3 septembre dernier, d’un lot de fausses cartes électorales. L’appel a été lancé ce 15 septembre 2015, au cours d’une conférence de presse animée par la direction nationale de campagne du parti à Ouagadougou.

Le 3 septembre dernier, sur la base de la dénonciation d’un citoyen, les éléments du commissariat de police de Ouaga 2000 interpellaient un gérant de cybercafé et saisissaient sont matériel qui servait, semble t-il, à confectionner de fausses cartes d’électeurs. Les enquêteurs auraient également mis la main sur un lot de 5 000 de ces cartes. Mais depuis, les autorités se montrent peu diserts, selon l’UPC, qui leur demande de faire le point de l’enquête. « Depuis, plus rien ne semble bouger. Si le gérant du cybercafé est gardé au niveau du commissariat depuis 10 jours, c’est parce que la police a certainement une bonne raison de la faire », explique Ali Seye, premier adjoint au directeur national de campagne.

Le parti de l’ex chef de file de l’opposition demande par conséquent aux autorités de communiquer. « Nous ne leur demandons pas d’entrer dans les détails si cela peut compromettre l’enquête. Mais ils doivent au moins nous dire ce qui se passe, si les faits de tentative de fraude sont confirmés ou non, qui sont les commanditaires et comment le suspect comptait procéder », martèle Me Séraphin Somé, le président de la commission thème et programme qui co-animait la conférence de presse avec Ali Seye et Dr Boniface Somé, président de la commission litige.

Fichier inviolable
Après la saisie des fausses cartes, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Me Barthélémy Kéré, s’était voulu rassurant en indiquant que, de toute façon, « le fichier de la Ceni est inviolable ». La direction nationale de campagne de l’UPC dit ne pas vouloir mettre en doutes ces propos. « Nous voulons bien accepter les propos du président de la Ceni. Mais nous voulons qu’il intègre le fait que même les données de la CIA, du FBI ou du KGB ne sont pas totalement à l’abri d’intrusions. Nous sommes quand même au 21e siècle et les technologies évoluent », fait remarquer Ali Seye.

L’UPC dit qu’elle ne mène pas d’enquête parallèle à celle de la police. « Nous sommes un parti républicain et à ce titre, nous faisons confiance à la police et à la gendarmerie. Notre rôle est de convaincre et de mobiliser les électeurs », affirme le directeur adjoint de campagne.

Si le parti tire la sonnette d’alarme, ajoute Dr Désiré Boniface Somé, c’est en raison du contexte délicat de cette veille de campagne électorale et pour que le scrutin du 11 octobre soit propre et à l’abri de toute constation. « Si nous devons laisser les caïcédrats voter, le Burkina Faso de demain sera pire que celui d’hier contre lequel nous nous sommes battus », prévient Dr Somé.

DTS