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Lutte contre l’extrémisme violent: « le Burkina trouvera en ma personne et en l’ambassade un solide partenaire »
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Le Quotidien




11 septembre 2001-11 septembre 2015. Voici exactement 14 ans que les Etats-Unis ont été frappés par un attentat terroriste qui a endeuillé la communauté internationale. Des milliers de vies ont été arrachées et des dégâts inestimables occasionnés. Le forfait d’une barbarie inimaginable revendiqué par Al -QAïda a sonné le déclic de la traque aux terroristes à travers le monde entier. Pour maquer le triste anniversaire, la fondation Berkoni Jackson en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis a organisé un plateau d’échanges autour de la problématique de l’extrémisme violent, le 11 septembre dernier.


Ils étaient des milliers d’hommes et de femmes de diverses nationalités à avoir perdu la vie, suite à l’attentat du Wall Street Center, le 11 septembre 2001. En leur mémoire, ce n’est pas des gerbes de fleurs que l’Ambassade des Etats-Unis a déposées. En partenariat avec la Fondation Belkoni, elle a dressé un plateau d’échanges sur l’extrémisme violent. Pour alimenter les échanges autour de la question deux films ont été projetés : le repentir, film fiction réalisé par Boureima Bokoum et ‘’ de la plume à l’arme’’ de Saidou Touré.


Le repentir traite des querelles liées souvent à l’héritage. Un fait fréquent dans les communautés nomades et qui sont sources de mauvaises cohabitation. La trame du film intitulé ‘’de la plume à l’arme’’ de Saidou Touré met sur la planche, la situation pathétique des talibés en proie à l’abandon de leurs parents et à l’exploitation ou à la traite du marabout qui les accueille. Dans cette ‘’balade des perdus’’ des pauvres diables, ils sont exposés à des esprits voraces qui peuvent les conduire dans la sombre thébaïde des djhiadistes miroitant d’appâts. Pourtant l’envoi des enfants chez des maîtres coraniques dont on ne connait pas la moralité continue d’être une pratique monnaie courante dans la région du Sahel. Selon des études, 2 enfants sur 3 dans cette région sont susceptibles d’être talibés. Dans les mains de certains marabouts véreux, ils sont soumis à tous les traitements inhumains et sont soumis aux corvées de leur maître vorace. Dans ces errements où la survie devient même une conspiration, le réalisateur du film documentaire montre à travers la trame le risque de révolte que les enfants peuvent nourrir et exprimer à travers d’actes violents. Au cours de l’espace commémoratif du 11 décembre sous la thématique de la lutte contre l’extrémisme violent, le tapis d’honneur a été déroulé pour Jacob Yarabatioula, enseignant chercheur à l’Unité de formation et de recherche en lettres, arts et communication de l’Université de Ouagadougou.


A la loupe d’une étude en finition sur l’extrémisme violent qu’il coréalise dans la bande sahélo saharienne, il a fait un panorama de l’entendement de la notion de l’extrémisme violent et l’évolution des facteurs explicatifs du phénomène. Pour Jacob Yarabatioula, la majorité des enquêtés au cours de son étude tende à rechercher les causes de l’extrémisme violent dans les localités en proie à ce phénomène. Toute chose qui, à l’en croire, handicaperait la recherche de solution. Il a expliqué que c’est la recherche des causes matérielles et immatérielles endogènes s’avèrent plus efficace pour prévenir la visite du ‘’loup de Shekau’’. Acculé par la brièveté du temps qui lui a été imparti pour développer un cours magistral sur la question, Jacob Yarabatioula a laissé en interrogation le sort réservé aux diplômés franco-arabes dans notre pays. Depuis plusieurs années le pays de l’oncle Sam a renforcé sa solidarité et son soutien en faveur de plusieurs Etats dont le Burkina. Pour l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Tulinabo Mushingi, la lutte contre le phénomène commande de travailler à lever l’étendard dans plusieurs domaines à savoir, entre autres, le recrutement et le financement des activités terroristes. A l’en croire l’accent doit être mis sur le renforcement des capacités des communautés à protéger leurs familles de l’idéologie extrémiste en faisant la promotion du dialogue. Il n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour le Burkina, un pays où le dialogue interconfessionnel et ethnique est une réalité et constitue un rempart contre l’extrémisme1

Par Saphnapanéa Roger PAULDROIT
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