Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril 2013, une femme s’est donnée la mort avec son époux à l’aide d’ essence qu’elle a utilisée pour incendier la maison familiale. Alertés par les cris, les voisins tenteront vainement de sauver le couple qui était déjà gravement atteint par les flammes. L’épouse qui était enceinte et son mari ont tous rendu l’âme au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo où ils ont été évacués par les sapeurs pompiers. Nous avons fait un tour sur les lieux dans la matinée du 15 avril 2013 pour mieux comprendre les circonstances de ce drame qui ne laisse personne indifférent dans la zone non lotie de Tampouy.
S’il y a un phénomène qui est malheureusement en vogue sous nos cieux ces derniers temps, c’est bien la tentative d’immolation, même s’il faut reconnaitre que les raisons évoquées pour s’adonner à cet acte suicidaire sont diversifiées. Après le cas d’immolation d’un étudiant courant mars 2013, la tentative d’immolation de l’agent de la garde de sécurité pénitentiaire (GSP) ou de l’agent de la société des fibres et des textile (SOFITEX) de Dédougou pour ne citer que ces cas, nous avons été informés dans la matinée du 15 avril 2013 qu’une femme s’est immolée avec son époux dans la maison familiale. Ce drame s’est produit dans le quartier Tampouy, au niveau de la zone non lotie dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril 2013. Une fois sur les lieux, nous avons constaté que la cour était fermée et le silence qui y régnait laissait aisément imaginer le drame. Une voisine qui a voulu garder l’anonymat a bien accepté de nous éclairer sur la situation dramatique. A en croire celle-ci, c’est aux environs de 22 h dans la nuit du samedi 13 avril 2013 que des cris les ont réveillés, elle et son mari, de leur sommeil. ‘’ Nous étions déjà endormis, mais subitement nous avons entendu un cri dans la cour de notre voisin et du même coup nous avons vu la fumée qui se dégageait de la maison. C’est ainsi que mon mari à escalader le mur qui nous séparait pour aller à leur secours. Ne pouvant pas ouvrir seul la porte qui était fermée à clé alors que les occupants étaient sous les flammes à l’intérieur, nous avons alerté précipitamment le voisinage. Nous avons informé les sapeurs pompiers. Mais avant que ceux-ci n’arrivent, c’est avec l’aide des voisins que nous avons réussi à arracher la porte. Les deux personnes étaient gravement touchées par les flammes’’, a-t-elle témoigné. Dans la cour, a-t-elle poursuivi, une femme et un enfant assistaient impuissamment au ravage des flammes qui consumaient les occupants de la maison. Selon cette voisine, la dame qui était dans la cour était la seconde épouse de l’homme. Elle ne résiderait pas avec le couple, mais serait venue avec le mari parce que son enfant ne se sentait pas bien, a t- elle confié.
Comment ce drame
a-t-il pu se produire ?
Selon une autre source, la femme avait pris le soin de préparer son coup en achetant au préalable une bonne quantité d’essence qu’elle avait soigneusement gardée dans un sachet. Dès que son époux est entré dans la maison, elle aurait fermé à clé la porte avant de jeter à travers la fenêtre cette clé, nous a précisé cette source. Elle se serait mise à épandre l’essence. L’époux qui a tenté de l’en empêcher a reçu une bonne dose du liquide inflammable. Après cela, elle a enclenché la flamme à l’aide d’un brin d’allumette, a ajouté cette source. Avant que les soldats du feu n’arrivent sur les lieux, le pire s’était déjà produit, nous a-t-elle dit. L’époux qui était gravement atteint par les flammes a succombé aux brûlures quelques heures après leur évacuation à l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Il a été inhumé au cimetière de Kamsonghin dans la matinée du 14 avril 2013, a indiqué un parent de l’époux. Quant à la femme, elle a enduré les brûlures pendant plus de temps que son mari. Au regard de sa grossesse qui était presqu’à terme, les agents de santé auraient tenté de sauver le bébé qu’elle portait, mais les efforts sont restés vains, a confié une source. Pendant que nous traçons ces lignes, nous avons été informés que la dame a rendu l’âme .