Le déjeuner d’affaires organisé, le 10 septembre 2015 à Ouagadougou, par la Banque ouest africaine de développement (BOAD), a permis aux acteurs du monde des affaires de prendre connaissance de ses produits et de casser le mythe d’institution financière inaccessible de la Banque.
Dans le cadre du renforcement des actions de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) en faveur du secteur privé au Burkina Faso, une rencontre d’information et d’échanges s’est tenue, jeudi 10 septembre 2015, entre des représentants de la banque et des entrepreneurs burkinabè. En effet, selon la chef de la mission résidente de la BOAD au Burkina Faso, Reine Ayeva, la part des opérations financées au Burkina Faso par l’institution en faveur du secteur privé est beaucoup moins importante que celle du financement du secteur public (88 milliards FCFA sur les 360 milliards mis à la disposition du pays au 30 juin 2015). Aussi a-t-elle tenu à rappeler la gamme de produits que la banque offre aux promoteurs de l’UEMOA. Il s’agit de l’octroi des prêts directs à long et moyen termes ; des financements indirects et assistance aux petites et moyennes entreprises ; de prises de participation au capital social d’institutions financières nationales ou d’entreprises non financières, de ligne de refinancements aux institutions financières nationales, entre autres. La chef de la mission résidente de la BOAD a également cité un certain nombre de sociétés burkinabè ayant bénéficié de son concours, notamment, la SOFITEX, la SN-SOSUCO, Coris Bank international, la BIB ; la BCB ; BICIA/B B ; FIDELIS Finance.
Une rencontre enrichissante
Si les représentants d’entreprises comme la Société nationale burkinabè d’électricité, de FDELIS Finance ou encore de l’Office national de l’eau et de l’assainissement ont tour à tour pris la parole pour témoigner de leur bonne collaboration avec la BOAD, de nombreux hommes d’affaires ont évoqué la question de la lourdeur des procédures de traitement des dossiers soumis à la BOAD.
A ces inquiétudes, la chef de la mission résidente a expliqué que le timing des dossiers dépend de la maturité des projets. « En effet, il arrive souvent que la Banque relance le promoteur pour avoir des informations complémentaires. Si celui-ci est réactif, le processus ne prend pas de temps, car en plus du conseil d’administration qui examine les dossiers tous les trois mois, il y a un comité de crédit qui peut se réunir entre deux conseils », a ajouté Reine Ayeva.
Un certain nombre de participants à l’instar des représentants de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (SONABHY) ou de CIMFASO ont, pour leur part, jugé enrichissante cette rencontre d’échanges. Et pour cause, au regard des explications des banquiers, Bakary Gaston Kambou, s’est dit convaincu de la possibilité d’un partenariat entre la SONABHY et la BOAD. « Il y a eu beaucoup d’incompréhensions entre les deux structures, mais face à nos besoins, 30 milliards FCFA/mois pour l’importation des produits et 70 milliards FCFA pour financer le dépôt de Péni, la nouvelle direction va prendre des mesures pour obtenir des financements auprès de la BOAD », a-t-il dit. Quant à Essam Daoud, directeur de CIMFASO, il s’est particulièrement intéressé aux financements des importations en provenance des pays arabes.
« Nous avons besoin d’importer du calcaire et nous sortons de cette réunion très rassuré de pouvoir bénéficier d’une ligne de financement de la BOAD , en plus elle propose un taux intéressant », a-t-il poursuivi. La directrice de l’Agence de la promotion de l’investissement du Burkina Faso (API-BF) Bintou Diallo/Barro s’est également réjouie de cette initiative de la Banque ouest africaine de développement. Pour elle la Banque a permis aux opérateurs privés du Burkina Faso de s’imprégner de ses conditions et de son fonctionnement. Du reste, elle a souhaité que ce genre d’opérations de communication soit reconduit.
Nadège YE
Séni KIEMTORE
(Stagiaire)