Du 10 au 12 septembre 2015, Ouagadougou a abrité les quatrièmes journées de Dermatologiques et de Cosmétologie. Placé sous le thème : « Peau et tumeur », cette rencontre a connu la participation de plusieurs experts venus de la France, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo et bien entendu du Burkina Faso.
Placé sous le co-parrainage du ministre de la Santé, Amédé Prosper Djiguemdé, et celui des Enseignements secondaires et supérieur, Filiga Michel Sawadogo, cette édition avait pour but de réunir les acteurs œuvrant dans le domaine de la santé afin d’échanger autour de la question liée aux « Tumeurs cutanées ». Selon les experts les maladies de la peau sont considérées comme le troisième motif de consultation dans les structures sanitaires du Burkina Faso.
Depuis sa reconnaissance le 18 septembre 2004, la Société burkinabé de dermatologie d’esthétique et de cosmétologie (SOBUDEC) s’est donné pour mission de promouvoir la dermatologie, la cosmétologie et l’esthétique au Burkina Faso. Les présentes journées ont permis de faire le point sur la pathologie tumorale cutané (tumeurs bénignes et maligne), de discuter sur la problématique de la disponibilité et l’accessibilité des médicaments anti cancéreux et des traitements des maladies chroniques en dermatologie. L’un des faits majeur de cette journée a été la sortie de sept jeunes dermatologues dont six Burkinabè et un Nigérien.
Sobudec (1)
Après quatre années d’études reparties en enseignements théorique et en pratique, cette promotion vient renforcer l’effectif des dermatologues déjà présents sur le terrain. Pour le Pr. Adama Traoré, la création de nouvelles filières et la formation continue, sont les meilleures stratégies pour répondre de manière adaptée aux besoins de populations. Quant à Filiga Michel Sawadogo, il s’est réjoui de la mise sur le marché de nouveaux dermatologues. Il a en outre ceux-ci à rester professionnels.
A l’issue de la table ronde sur la disponibilité et l’accessibilité des médicaments pour le cancer, les bulloses autoimmunes, des recommandations ont été faites. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un plan stratégie de lutte contre les cancers; la poursuite des négociations en vu de réduire les coûts des anticancéreux et les corticoïdes par voie générale.
Le comité d’organisation piloté par le Pr Pascal Niamba s’est dit satisfait du niveau de la participation et de la qualité des échanges. Ce sont au total 200 personnes qui ont pris part à cette rencontre. Au nombre des invités, on pouvait noter la présence des professeurs Vincent Pitche, du Togo, Pierre Souteyrand de Clermont-Ferrand/ France, Pauline Yoboué de la Côte d’ivoire et de Ousmane Faye du Mali.