La rencontre gouvernement/syndicats, débutée le 1er septembre, a pris fin le vendredi 11 septembre 2015. Il est sorti de ces 10 jours d’échanges des engagements pris par le gouvernement. Ces engagements concernent le pouvoir d’achat, les conditions de vie et de travail des Burkinabè, des mesures contre l’impunité et l’élargissement des libertés et des divers.
La plate-forme minimale remise par les syndicats le 1er mai à l’occasion de la fête du travail a été examinée par Yacouba Isaac Zida et ses ministres. Au terme des négociations, le gouvernement a pris des engagements sur 19 points. L’exécutif reconnaît n’avoir pas pu donner satisfaction à tous les points inscrits dans la plate-forme minimale revendicative du 1er mai, mais dit avoir consenti des efforts sur un certain nombre ; ce qui ne satisfait pas totalement les syndicalistes, qui s’attendaient à mieux.
Pour le président du mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié, les points qui n’ont pas été résolus retiennent toujours leur attention. Par conséquent, des préoccupations pressantes demeurent. La question des fraudes au niveau des concours, l’instauration de la journée continue dans l’administration publique à partir du 15 septembre sont des points qui, selon lui, doivent avoir une attention particulière.
Il est également revenu sur la loi portant amende des organes de presse qui « visiblement contribuera à tuer la liberté d’expression au Burkina Faso ». Le mouvement syndical a réitéré son engagement à défendre les intérêts des populations et salué la présence du Premier ministre lors du dialogue.
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a félicité les syndicalistes pour le bon sens du dialogue. Il a noté que le respect de la parole donnée est la base du communiqué final. Par ailleurs, il a réitéré sa disponibilité à accompagner les organisations syndicales.