Le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, à la tête d’une forte délégation de techniciens et d’opérateurs économiques, a séjourné du 17 au 23 mars 2013 en Inde. Yacouba Barry et sa délégation ont pris part au 9ème conclave de CII-EXIM BANK-Afrique sur le partenariat de projets. En marge de la rencontre, des échanges avec des personnalités politiques et économiques et des visites d’entreprises évoluant dans le secteur de la construction ont meublé leur séjour en terre indienne.
« Créer des possibilités, créer de la valeur », c’est autour de ce thème que les participants, du 9e conclave de CII-EXIM BANK-Afrique sur le partenariat de projets, présents à New-Delhi du 17 au 23 mars dernier ont focalisé les échanges. Au cours des travaux, neuf sessions comprenant au total vingt deux (22) panels ont été développés. Le Burkina Faso était au centre de deux importants panels. S’exprimant à la tribune du conclave dans la soirée du 18 mars, le ministre Barry a axé sa communication sur le thème : « Les opportunités d’investissement dans les infrastructures urbaine en Afrique : cas du Burkina Faso ».
Dans le but d’inciter les investisseurs indiens à inscrire le "pays des Hommes intègres" dans leur agenda, Yacouba Barry s’est attelé à exposer l’environnement règlementaire propice à des investissements sûrs dans le pays. Il a fait l’état des lieux de « l’excellente » qualité du climat des affaires qui a valu à notre pays, des distinctions régionales et internationales. La promotion immobilière, la réalisation des pôles urbains structurants (ZACA, ZAD) l’aéroport de Donsin, BagréPôle, les services urbains de base et les infrastructures routières ont été entre autres les opportunités d’investissement présentées par le Ministre burkinabè de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Ficeler le projet de construction de 1000 logements sociaux
En marge des travaux du conclave, la délégation burkinabè a multiplié les rencontres avec les structures administratives et privés indiennes afin de mieux ficeler la mise en œuvre du projet de construction de 1000 logements sociaux à Ouagadougou. Avec EXIM BANK, le principal bailleur de fonds de ce projet et le ministère des Affaires étrangères de l’Inde, la délégation a passé en revue les difficultés éventuelles qui pourraient entraver la bonne exécution du projet. Ils se sont penchés sur toutes les étapes de la phase opérationnelle du projet depuis les passations de marchés jusqu’à son exécution définitive. Les deux parties se sont entendues sur la nécessité de recruter un consultant indien ou un cabinet burkinabè qui vont prêter main forte au département en charge du logement pour la finalisation du dossier d’appel à concurrence et pour le suivi des travaux.
Avec son homologue indien, le ministre burkinabè a aussi plaidé pour l’octroie des opportunités de formation courte ou longue durée à des techniciens burkinabè. La délégation a également eu d’édifiants partages d’expériences avec des structures comme Housing and Urban Developpement Corporation (HUDCO) et la National Bulding Construction corporation (NBCC). Les échanges ont porté sur leur expérience en matière de maîtrise d’ouvrage délégué et la promotion des technologies alternatives de construction en vue de réduire les coûts des logements. Pour la partie burkinabè, ce fut une immersion dans l’univers des entreprises capables de réaliser 3 600 logements de type F3 par an. La technologie est éprouvée et les matériaux sont finement étudiés. Cela a sans doute fait rêver Yacouba Barry, lui qui talonne les entreprises burkinabè qui peinent à livrer quelques centaines de logements par an à Bassinko.
La mission effectuée en Inde (New- Dehli et Bombai) a permis de traiter des questions pertinentes de la mise en œuvre de la convention de financement des 1000 logements sociaux. Les discussions ont permis de déceler et d’apporter des esquisses de solutions aux limites de la convention. Le chantier devrait être ouvert au plus tard en octobre prochain, foi de Yacouba Barry.