Avec la Banque mondiale et l’Union européenne, le Ministère de l’économie et des finances a signé deux accords de subvention, le vendredi 12 avril 2013 à Ouagadougou, d’un montant total de 50 milliards de F CFA. La clé de répartition consacre 34 milliards pour booster la croissance et le reste, soit 16 milliards est destiné à financer la construction d’une centrale solaire.
Le gouvernement du Burkina Faso et neuf de ses partenaires techniques et financiers ont signé depuis le 22 février 2012, un protocole portant cadre général d’organisation des appuis budgétaires en soutien à la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Ainsi, avec la Banque mondiale, un de ses partenaires met sur la table plus de 34 milliards de FCFA (70 millions de dollars) dans le cadre du deuxième Crédit d’appui à la croissance et à la compétitivité (CCC2). La représentante-résidente de la banque, Mercy M. Tembon, a rappelé que le CCC2 vise à combler le déficit de budget 2013, tel que prévu par la loi de finances approuvée par l’Assemblée nationale. « Cet appui soutient des réformes substantielles dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de la filière coton, à travers la mise en place du fonds intrants, des mines, de l’autonomisation économique des femmes, de la justice et des finances publiques », a-t-elle poursuivi.
La première responsable a également relevé que la prise en charge des réfugiés maliens constitue un défi pour le Burkina Faso. Quant au ministre Bembamba, il a fait savoir que l’ambition du Burkina Faso est d’atteindre la norme communautaire de 17% de la pression fiscale et de dégager une grande épargne au profit des investissements dans les secteurs sociaux et les secteurs porteurs de croissance. « Avec ce financement, la Banque mondiale vient marquer une fois de plus sa disponibilité à accompagner le gouvernement, dans le but de maintenir l’élan des réformes engagées pour l’atteinte de nos objectifs en matière de développement », s’est-il réjoui.
Plus de 16 milliards pour la centrale solaire de Zagtouli
La deuxième convention d’un montant de plus de 16 milliards de F CFA, conclue avec la délégation de l’Union européenne (UE), doit servir à financer la construction d’une centrale solaire à Zagtouli, dans la banlieue de la capitale. Cet appui entre dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de réalisation d’une centrale solaire dont le coût financier est évalué à 41 milliards de FCFA. Il est cofinancé par la Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement. Pour le ministre, cette centrale va permettre à la SONABEL d’accroître son parc de production énergétique à hauteur de 20 mégawatts.
« Ce projet permettra à notre pays de se positionner comme leader du développement de l’énergie solaire à grande échelle en Afrique de l’Ouest », a indiqué M. Bembamba. Il a enfin, rassuré que son pays va jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre du projet pour mériter toujours la confiance de ses partenaires dont l’Union européenne. Le chef de la délégation de l’UE, Alain Holleville, a indiqué que le financement provient du 10e Fonds européen de développement.
Pour lui, cet appui financier illustre l’excellence des relations entre le Burkina Faso et l’UE et la place tenue par le Burkina parmi les partenaires de l’UE, en ouvrant la coopération dans un nouvel secteur, celui des énergies renouvelables. « Je vous assure de l’engagement de l’UE à continuer à œuvrer à vos côtés, au développement du Burkina Faso, notamment à travers la mise en œuvre de la SCADD », a-t-il adressé au ministre en charge des finances.