Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a visité le jeudi 11 avril 2013 à Koubri, deux unités de production industrielle. L’imprimerie « Pixel plus » et le chantier de la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB-SA) ont été les pôles d’attraction du chef du gouvernement.
C’est dans l’après-midi du jeudi 11 avril 2013, que le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s’est rendu à Koubri, village situé à une trentaine de km de Ouagadougou (route de Pô). Dans cette commune rurale, le chef du gouvernement a d’abord, visité l’imprimerie « Pixel plus », implantée dans la localité depuis 2010.
Au pas de course, Luc Adolphe Tiao a pu constater de visu les équipements et le circuit de production de l’entreprise. « Ce que nous voulons traduire par là, c’est le soutien que le gouvernement apporte à toutes les personnes qui prennent des initiatives fortes en matière de développement industriel. Nous sommes venus voir concrètement ce que cette imprimerie vaut. C’est vraiment encourageant, au regard des investissements et des équipements », a signifié le chef du gouvernement. Pour lui, la structure est capable de satisfaire, en partie, le marché burkinabè en matière de certaines fournitures scolaires comme les cahiers et bien d’autres manuels.
M. Tiao a souhaité que ce genre d’initiative se développe à travers le pays, parce que, de son avis, c’est de cette manière que le Burkina Faso pourra avancer. Selon le directeur général de l’imprimerie, Joachim Baky, cette unité industrielle répond à un besoin national dans la production de cahiers et d’autres manuels scolaires.
« L’imprimerie a un pendant numérique basé à Somgandé, à Ouagadougou et un pendant offset dont « Pixel plus » qui est spécialisé dans la production industrielle de cahiers. Nous avons la possibilité de produire trois millions de cahiers dans l’année. La visite du Premier ministre est un signal fort et un signe de reconnaissance pour nous », a-t-il souligné.
Cap sur la SOFAB
Après la visite de cette industrie, le Premier ministre a mis le cap sur le chantier de l’usine de la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB-SA) pour constater l’état d’avancement des travaux. Là, le directeur général de la SOFAB-SA, le médecin-chef vétérinaire, Adama Ouédraogo, a guidé le Premier ministre en lui présentant les installations. Selon lui, l’usine a principalement deux lignes de production.
Il existe une ligne, a-t-il poursuivi, qui va permettre de traiter les graines d’oléagineux comme les arachides, le coton et le soja. « Nous allons traiter ces graines par cette ligne pour enlever l’huile brute et garder le tourteau qui est un ingrédient important qui entre dans la fabrication d’aliments pour bétail. La deuxième ligne est celle qui va nous permettre de faire notre cuisine, c’est-à-dire de mélanger le tourteau avec, par exemple, le son de blé ou de maïs, du sel ou tout autre micro-ingrédient pour faire un plat spécial pour un type d’animaux donné », a indiqué Adama Ouédraogo. Pour le Président du conseil d’administration (PCA) de la SOFAB-SA, Jean Hubert Yaméogo, la capacité de production de l’usine est de 10 tonnes à l’heure, ce qui fait à peu près 100 000 tonnes d’aliments qui peuvent être produites par an. « L’exécution physique du projet est à 93,11%. Nous sommes presqu’au bout du tunnel. Il reste l’adduction d’eau et la connexion au réseau électrique. Nous espérons que d’ici au 31 juillet prochain, l’usine sera fonctionnelle », a soutenu M. Yaméogo.
Cependant, il a souligné des difficultés financières. Sur une prévision initiale de 3,8 milliards de F CFA, le projet a pu mobiliser 3,3 milliards de F CFA, à travers le Fonds burkinabè du développement économique et social. « Au regard des réajustements, il nous faut, en gros, 1,2 milliard de F CFA pour la suite des travaux », a relevé le PCA de la SOFAB.
Le chef du gouvernement a, à l’issue des constats, félicité les responsables du projet pour le travail abattu, en si peu de temps. « Nous espérons inaugurer cette infrastructure en fin juillet. Sa contribution va être énorme pour la promotion de l’élevage au Burkina, vu sa capacité de production. Toute chose qui pourra réduire le déficit de notre balance commerciale, parce que nous importons actuellement les aliments pour bétail, pour près de 8 milliards de F CFA », a indiqué Luc Adolphe Tiao.