Le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) a tenu, le 13 avril 2013, à Ouagadougou, son conseil national extraordinaire. L’ouverture de cette session a été suivie d’un panel sur le thème : « militantisme politique, idéologies politiques et démocratie au Burkina Faso : regards rétrospectifs, enjeux et perspectives ».
En l’espace de six mois, le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) a tenu deux conseils nationaux extraordinaires. Au dernier en date, le 13 avril 2013, le président par intérim du parti, Théophile Dentiogué, a fait un diagnostic de la crise que traverse la formation politique, laissée par le Professeur Joseph Ki-Zerbo. A l’approche des dernières élections couplées de décembre 2012, a-t-il expliqué, le PDP/PS a connu des divergences de vue en son sein. Des dissidents sont allés auxdites consultations électorales, a-t-il poursuivi, sous la bannière du Mouvement progressiste africain(MPA), une alliance de sept partis politiques. A la veille de la date limite de dépôt des listes pour le scrutin, le président du PDP/PS s’est retrouvé sans président, François Ouampousga Kaboré ayant été introuvable, a relevé le président intérimaire M. Dentiogué. C’est pourquoi, le bureau politique national s’est vu obligé de mettre en place un bureau provisoire, a-t-il soutenu. Le conseil national extraordinaire s’est mué en congrès, et abouti à l’installation d’un nouveau bureau. Aux dernières nouvelles, c’est Théophile Dentiogué, jusque-là intérimaire, qui a été désigné président pour guider la marche du PDP/PS.
Donner de la vitalité à la base
Au cours du conseil national extraordinaire, un panel a été organisé sur le thème : « militantisme politique, idéologies politiques et démocratie au Burkina Faso : regards rétrospectifs, enjeux et perspectives ». L’objectif recherché à travers ce panel, selon Théophile Dentiogué, est de permettre aux militants du PDP/PS d’avoir beaucoup plus de vitalité dans leur base respective. Le choix du thème, a justifié le président Dentiogué, tient au fait qu’aujourd’hui, l’idéologie politique fait place aux intérêts particuliers. « Chacun y va pour remplir son ventre », a-t-il regretté, avant d’ajouter que : « nous avons tenu à mobiliser nos militants, afin qu’ils comprennent que c’est par l’idéologie politique que l’on peut arriver à être responsable d’un pays ». Le Professeur Ferdinand Sanou qui a fait la communication introductive sur le thème, a relevé que le militantisme peut être considéré comme un zèle ardent à une cause pouvant être religieuse, syndicale ou politique. En citant l’homme politique Salif Diallo, il a estimé qu’il vaut mieux parler d’opportunistes que de militants dans le contexte burkinabè. « C’est pour l’idéologie que le militant se bât pour faire entendre sa cause et y allier d’autres personnes », a-t-il fait savoir. Quant à la démocratie, le Pr Sanou l’a définie comme le gouvernement du peuple par le peuple. Il a ajouté que c’est un concept idéologique selon lequel le système d’organisation social, économique et politique est basé sur le principe de la direction du peuple et de la recherche de l’intérêt du peuple. Il a constaté cependant que la démocratie au Burkina Faso en particulier, a du plomb dans l’aile. « Ce qui permet aux politiques d’asservir ainsi, leurs concitoyens en les transformant en bétail électoral », a expliqué Ferdinand Sanou qui a coanimé le panel avec Aimé Damiba et Valère Somé.
