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Sidwaya N° 5337 du 15/4/2013

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Un plaidoyer onusien pour renforcer les capacités du Burkina Faso : Lutte contre le terrorisme
Publié le lundi 15 avril 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Un plaidoyer onusien pour renforcer les capacités du Burkina Faso : Lutte contre le terrorisme


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Le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme, Ben Emmerson, a présenté aux journalistes, le vendredi 12 avril 2013 à Ouagadougou, sa déclaration sur l’évaluation, les menaces internes et externes auxquelles le Burkina Faso fait face dans son rôle de négociation de la paix et du dialogue dans la sous-région.

En visite au Burkina Faso depuis le 8 avril dernier, le rapporteur spécial des Nations unies, Ben Emmerson a, au cours de son séjour, rencontré toutes les couches sociales du Burkina Faso pour discuter de la situation du terrorisme dans la sous-région en général, et des menaces qui pèsent sur le Burkina Faso, en particulier. Lors de son entretien avec la presse, l’expert onusien a présenté sa déclaration dans laquelle il lance un appel à l’ONU, à l’Union européenne et à la communauté internationale, à fournir une assistance technique, matérielle et autres formes d’aide pour protéger le Burkina des défis internes et externes de sécurité auxquels il est confronté à la lumière des conflits sous-régionaux. En effet, le rapporteur a indiqué que le président du Faso, Blaise Compaoré, a servi de médiateur dans des différends et conflits armés dans la sous-région. Mais aujourd’hui, de par la situation géographique, ces négociations pourraient représenter une menace de représailles contre le Burkina par des fractions rebelles. "Le Burkina Faso est un oasis de paix au milieu d’Etats déchirés par la violence. Ses frontières sont donc vulnérables et la communauté internationale se doit de pourvoir au pays, toute assistance nécessaire, afin qu’il continue de jouer son rôle de faiseur de paix dans la région", a dit M. Emmerson. Dans ses échanges avec les autorités, le rapporteur spécial des Nations unies dit avoir eu vent des incidents comme la visite de l’imam de Ouagadougou à l’archevêque, jugée "scandaleuse" par des extrémistes, le retrait d’enfants issus de familles musulmanes d’une école dirigée par des chrétiens. De son avis, ce ne sont que des incidents mineurs et non "des signes avant-coureurs" indiquant l’émergence de l’intolérance religieuse au Burkina Faso. "Je suis satisfait de savoir que le gouvernement a pris au sérieux ces événements, mais il ne faut pas donner une importance exagérée. Certes, les menaces sont là et les responsables religieux doivent veiller au changement des choses, avant que les choses ne changent", a-t-il conclu. Pour préserver les valeurs pacifiques qu’incarne le Burkina, Ben Emmerson a affirmé avoir recommandé aux bailleurs de fonds internationaux, de "maintenir et d’accroître le soutien international pour le Burkina Faso". Cette aide devrait être ciblée sur des mesures qui contribuent à la stabilité et à s’assurer la justice sociale, la protection des frontières du pays, la résolution de la crise dans le système pénal, la promotion de l’investissement étranger et la création d’emplois et de richesses. L’expert a également fait un tour dans les centres de détention et a déploré les conditions de détention des prisonniers. Il dit avoir interpellé le gouvernement, afin que des mesures soient prises en matière de politique judiciaire et pénale. Ben Emmerson a signifié aux journalistes que la solution n’est pas de multiplier les prisons, mais de donner à chaque fois une liberté provisoire à ceux qui sont détenus pour des délits mineurs, en attendant leur jugement. Convaincu que le Burkina Faso est le pilier de la promotion de la paix et du dialogue dans la sous-région, l’envoyé spécial de l’ONU défend dans son rapport, que le pays aura besoin du soutien actif des agences du système des Nations unies, car toute attaque terroriste sur son vol saperait la cohésion sociale et entraînerait la déstabilisation de la région. Comme priorité régionale, la communauté internationale doit donc veiller à ce que le matériel et les autres ressources nécessaires à protéger cet Etat des menaces, soient disponibles, a-t-il indiqué.


Wanlé Gérard COULIBALY

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