Présent au Burkina Faso pour une visite officielle qu’il a effectuée du 8 au 12 avril 2013, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Ben Emmerson, en a profité pour animer une conférence de presse le vendredi 12 avril à Ouagadougou. A l’issue de son séjour, il a lancé un appel à l’ONU, à l’UE et à la communauté internationale pour qu’elles fournissent assistance technique et matériel et d’autres formes d’aides pour protéger le Burkina Faso contre les défis internes et externes de sécurité auxquels il fait face à la lumière du conflit au Mali et dans d’autres parties de la sous-région.
Ben Emmerson, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste était en visite officielle au Burkina Faso du 8 au 12 avril 2013. L’objet de sa visite était, selon lui, de discuter de la situation du pays concernant la lutte antiterroriste afin d’aider à assurer le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le terrorisme. Cette visite est la première, selon le communiqué de presse, d’un expert indépendant nommé par le conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour surveiller et faire le rapport sur la promotion et la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte mondiale contre le terrorisme. Au cours de son séjour, Ben Emmerson a rencontré des membres du gouvernement et du Parlement, des représentants du pouvoir judiciaire, des forces de l’ordre et des procureurs. Il a aussi rencontré des représentants de la communauté internationale et des organisations non gouvernementales et a visité des centres de détention.
A l’issue de sa visite, le rapporteur spécial a tiré des conclusions et fait des recommandations. De son avis, le Burkina Faso a jusqu’ici échappé à la menace terroriste mais il reste un pays vulnérable à toutes les menaces en raison de sa proximité géographique avec le conflit dans le Nord-Mali, de la longueur et de l’insécurité de ses frontières avec le Mali et le Niger, de son instabilité économique, de son manque de ressources naturelles et des tensions politiques et sociales qui ont été observées ces dernières années. Selon lui, le fait que le pays se soit jusque-là engagé dans des négociations de paix ne signifie pas qu’il est sans danger. C’est pourquoi, il a estimé qu’il est essentiel que le Burkina Faso ait les outils à sa disposition pour assurer la sécurité de ses frontières et des investissements étrangers essentiels à son développement. De l’avis de Ben Emmerson, l’aide au développement devrait être ciblée sur les mesures qui contribuent à la stabilité et à assurer la justice sociale, la protection des frontières du pays, la réduction de la pauvreté, la résolution de la crise dans le système pénal, la protection et la promotion des droits de l’Homme, etc.