Après le « Gandaogo national », Georges Ouédraogo, le 2 février 2012, un des baobabs de la musique burkinabè vient de s’écrouler. Il s’agit de Jean Claude Bamogo dit « Man ». Il est décédé le 14 avril dernier à son domicile à l’âge de 65 ans, aux environs de 8h.
Hospitalisé à l’hôpital Yalgado Ouédraogo depuis plus d’un mois, l’auteur de la célèbre chanson « Panaki Panazoé » n’a pas pu résister à son mal. Malgré les soins des médecins et les soutiens des uns et des autres dont le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le Mogho Naaba Baongo, le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, qui ont été à son chevet, Bamogo Wend Synyelembè Jean Claude a rendu l’âme, laissant derrière lui une femme, 5 enfants et une dizaine de petits-fils. Selon son fils Bamos Théo, il est revenu de l’hôpital dans la nuit du 13 avril et le lendemain 14, vers 8h, il est décédé à son domicile. On se rappelle que c’est en 1964 que Jean Claude Bamogo a commencé à faire la musique en Côte d’Ivoire où il est allé à l’âge de 14 ans. En 1969, il rentre au pays et collabore cinq années durant avec l’orchestre Super Volta. Une collaboration qui lui a permis de rencontrer Mahamadou Sanfo qui lui a proposé son matériel de musique. En 1974, avec trois de ses amis, il forme le groupe Afro Sound System. Une année avant, en 1973, il fait sortir un disque de 45 tours puis deux disques en 1975 et une cassette en 1986 et en 2005, il a mis un album sur le marché de disque. Auteur-compositeur et interprète, celui que la famille musicale et tout le Burkina pleurent aujourd’hui fait partie de ceux qui ont posé les bases de la musique au Burkina Faso. Les Editions « Le Pays » présentent leurs condoléances à la famille éplorée.
Programme des obsèques
Les obsèques du défunt se dérouleront selon le programme suivant :
Lundi 15 avril : 17h, levée de corps à l’hôpital Yalgado pour le domicile du défunt au secteur 7 de Ouagadougou sis à l’avenue Bassawarga ; 19h, veillée funèbre à domicile ; 21h, soirée culturelle à la Maison du peuple ;
Mardi 16 avril : 5h du matin, levée du corps à domicile et départ pour Yako ; 9h, culte suivi de l’inhumation.