L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, du 11 au 14 septembre 2012, à Koudougou, une session de formation des acteurs du projet dénommé ‘’Assistance aux ménages vulnérables victimes de malnutrition et des chocs climatiques et économiques, à travers la valorisation des produits forestiers non ligneux au Burkina Faso’’.
Face aux nombreuses difficultés rencontrées pour l’alimentation des populations, notamment celles rurales, les Produits forestiers non ligneux (PFNL) constituent une alternative non négligeable. En vue de mieux faire bénéficier aux populations de l’apport desdits produits, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un projet intitulé "Assistance aux ménages vulnérables victimes de malnutrition et des chocs climatiques et économiques, à travers la valorisation des produits forestiers non ligneux au Burkina Faso". Du 11 au 14 septembre dernier, des acteurs du projet, issus de quatre régions du Burkina Faso, ont été en formation à Koudougou. La formation, initiée par la FAO, visait à former les cadres de l’environnement que sont les directeurs régionaux et provinciaux, ainsi que quelques agents des quatre régions concernées par le projet, soit trente-six forestiers. La session de formation a été assurée par Damas Poda, un cadre de la FAO. Les participants sont venus des régions du Nord, du Centre-Nord, du Sud-Ouest et du Centre-Ouest. Selon les initiateurs, la formation du personnel impliqué dans la mise en œuvre des activités du projet va lui permettre de jouer pleinement son rôle de suivi et d’appui-conseil aux acteurs directs. Ainsi, la formation a consisté à initier les agents forestiers impliqués dans la mise en œuvre du projet aux outils participatifs et au processus d’analyse et de développement des marchés. Elle a également permis de faciliter la compréhension des types d’activités du projet.
Selon la philosophie du projet, les PFNL constituent une alternative au renforcement de la sécurité alimentaire. En effet, les Produits forestiers non ligneux (PFNL) sont des biens d’origine biologique autres que le bois, dérivés des forêts d’après une définition de 1999. Ils comprennent donc les feuilles des arbres, les fleurs, les fruits, les écorces, les racines, la sève, la gomme, les résines, les champignons, le miel et les insectes comestibles. Selon toujours la FAO, les produits forestiers non ligneux ont deux fonctions importantes auprès des populations. Ils participent au renforcement de la sécurité alimentaire, à l’équilibre nutritionnel et à la santé d’une part, et d’autre part, constituent des sources de revenus surtout en milieu rural. Le projet mis en place par la FAO vient donc donner aux produits forestiers non ligneux toute la place qui leur revient. C’est un projet qui s’inspire des politiques nationales en rapport avec la réduction de la pauvreté et la lutte contre l’insécurité alimentaire, telles que définies dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable(SCADD). Le projet s’inscrit également dans la stratégie de la coopération suisse dont les axes prioritaires portent sur la production rurale, l’appui à l’artisanat, la formation professionnelle et le soutien à la création de richesses et d’emplois, de façon durable. Il se fixe trois objectifs, à savoir accroître les revenus des ménages et améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des bénéficiaires, contribuer à la lutte contre la dégradation des ressources forestières, à travers des pratiques d’exploitation durable et enfin, renforcer les capacités d’appui aux populations des institutions publiques et privées pour la valorisation des produits forestiers non ligneux.
