Une mission de la délégation d’hommes d’affaires indiens était, du 10 au 14 avril 2013, à Ouagadougou dans le but de nouer des relations d’affaires avec leurs homologues burkinabè. La cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre d’affaires, intervenue le vendredi 12 avril, dans la salle de conférences de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), a été présidée par la présidente de ladite institution, Alizèta Ouédraogo.
Le contexte économique et financier dans lequel se trouve plongé la majorité des pays, depuis quelques années, impose aux hommes d’affaires de se constituer des plateformes de rencontres et de réseautage nécessaires à la connaissance mutuelle et au développement de relations d’affaires fructueuses. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mission de la Fédération indienne des chambres de commerces et d’industries (FICCI), à Ouagadougou, du 10 au 14 avril 2013. Forte de 20 membres, la délégation indienne entendait nouer des relations d’affaires avec son homologue burkinabè en vue d’étendre ses réseaux de partenaires.
Pour la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Alizèta Ouédraogo, le défi fondamental dans ce contexte économique et financier difficile, est celui de la compétitivité. « Cette compétitivité, même si elle est en grande partie tributaire de l’environnement des affaires favorables, est également liée à la capacité des entreprises à nouer des partenariats et des alliances stratégiques qui puissent entrainer des transferts de compétences et de technologies innovantes », a déclaré Alizèta Ouédraogo.
Aussi, la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina a-t-elle assuré les hommes d’affaires indiens de la disponibilité du secteur privé burkinabè ‘’à travailler avec eux dans une logique de partenariats gagnants-gagnants pour le développement de courants d’affaires dynamiques’’ entre les deux pays. « Vous êtes pour la plupart des fournisseurs d’équipements et de matériaux dont notre pays a besoin, surtout en cette période de réalisation de ses grands projets d’infrastructures », a-t-elle confié. Le chef de la délégation indienne, Dr Amb Soni, s’est quant à lui réjoui de l’excellence des relations de coopération entre l’Inde et le Burkina, lesquelles ont véritablement débuté en 1995, avec la visite du Premier ministre indien, Narasimha Rao, à Ouagadougou. Cette coopération bilatérale, a-t-il poursuivi, a conduit à la création d’une usine de transformation de tomate, en 2010, d’un coût de 15, 14 millions de dollars, ainsi que l’octroi d’une ligne de crédit de 25 millions de dollars pour l’électrification rurale, notamment. Aussi, a-t-il rassuré ses interlocuteurs que cette réunion ne sera pas un défi pour la délégation indienne, mais un plaisir, d’autant que, a fait remarquer Dr Amb VB Soni, le Burkina Faso présente un environnement favorable aux affaires.
Un point de vue partagé par Alizèta Ouédraogo qui a passé en revue les efforts faits par le gouvernement burkinabè aux fins de mettre le secteur privé sous les projecteurs, en améliorant de façon efficiente le climat des affaires. Toute chose qui, selon elle, aura permis au pays des hommes intègres de se classer comme le 4e réformateur au monde ayant le plus amélioré son climat des affaires depuis 2005, selon le rapport ‘’Doing Business 2013’’ de la Banque mondiale. « Les principales réformes engagées ont abouti à davantage de sécurité pour les investisseurs et à une plus grande transparence dans le règlement des litiges commerciaux », a ajouté la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Elle a, par ailleurs, laissé entendre que le Burkina offre d’immenses opportunités d’affaires, notamment dans les domaines de l’agriculture, les mines, la production d’électricité, le tourisme, les TIC ; lesquelles sont insuffisamment exploitées. Aussi a-t-elle souhaité que son séjour en terre burkinabè permette à la délégation d’hommes d’affaires indiens ouvre de nouvelles perspectives de partenariat entre les entreprises indiennes et burkinabè pour une réelle contribution au développement économique des deux pays.
Pour rappel, la mission des hommes d’affaires indiens intervient, trois semaines après celle de 14 chefs d’entreprises burkinabè à Bombay et à New Delhi .