Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



FasoZine N° 42 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Société

Menaces d’attaques terroristes: «Le Burkina est exposé», selon le Rapporteur spécial de l’ONU
Publié le samedi 13 avril 2013   |  FasoZine


Ben
© FasoZine par DR
Ben Emmerson Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

A la fin de sa toute première visite au Burkina Faso en vue d’évaluer la situation sécuritaire de ce pays, Ben Emmerson, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme, a confié à la presse ce 12 avril qu’il serait naïf de se baser sur la stabilité actuelle qui y prévaut pour penser que le pays n’est pas en danger. Il tire par conséquent la sonnette d’alarme sur la nécessité d’aider le pays des Hommes intègres, Etat stratégique dans le maintien de la paix dans la sous-région, à sécuriser ses frontières et à améliorer sa justice sociale.

«Le Burkina Faso a jusqu’ici échappé à la menace d’une attaque terroriste, la propagation des conflits armés à travers les frontières, et l’émergence de l’intolérance religieuse, la radicalisation et l’extrémisme violent parmi sa population», a déclaré Ben Emmerson à la presse ce 12 avril 2013 à Ouagadougou. Dans ses conclusions à l’issue de la visite qu’il a effectuée au Burkina Faso du 8 au 12 avril derniers, le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme s’est voulu cependant prudent.

«Mais il [le Burkin, ndlr] reste vulnérable à toutes ces menaces en raison de sa proximité géographique avec le conflit dans le nord du Mali, de la longueur et de l’insécurité de ses frontières avec le Mali et le Niger, l’instabilité économique du pays et de son manque de ressources naturelles, et de tensions politiques et sociales qui ont été observées ces dernières années, en particulier parmi la population des jeunes de 18-25 ans qui détient le plus haut niveau de chômage, et le fait que près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté», a-t-il nuancé.

En vue de permettre de consolider les acquis positifs et de prévenir les éventuels problèmes relevés par son évaluation, l’expert de l’ONU a fait des recommandations à l’endroit notamment de la communauté internationale et des autorités burkinabè. «Il est essentiel qu’un Etat vulnérable dans un tel endroit, géographiquement et économiquement exposé, ait les outils à sa disposition pour assurer la sécurité de ses frontières, pour assurer la sécurité de ses investissements étrangers essentiels à son développement, et pour résoudre des problèmes économiques, sociaux, politiques et relatifs aux droits de l’homme qui peuvent si facilement devenir des conditions propices à la propagation du terrorisme, tel que prévu dans le pilier I de la Stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme», a-t-il résumé.

Le Rapporteur spécial invite ainsi l’Union européenne, qui a casqué 700 millions d’euros d’aide au développement pour la période allant de 2008 à 2013, et les autres bailleurs de fonds internationaux, à maintenir et accroître le soutien international pour le pays des hommes intègres.
En plus de cette aide qui devrait contribuer à protéger cet Etat paisible de menaces internes et externes, les autorités nationales devront, pour leur part, veiller à l’avènement de plus de justice sociale au Burkina, par un respect strict des droits humains. En vue d’interpeller tous les acteurs sur leurs responsabilités, Ben Emmerson a eu des rencontres de travail avec des autorités gouvernementales, parlementaires, judiciaires, des avocats, des ONG et des partenaires techniques et financiers.

 Commentaires