Le domicile du Chef de la brigade (CB) territoriale de gendarmerie de Kongoussi, l’adjudant-chef Mahamadi Kargougou, a pris feu le 11 avril 2013 en début de matinée. Fort heureusement, on ne déplore aucun blessé mais de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés.
« C’est autour de 9h 30mn que nous avons aperçu de la fumée noire au domicile du CB (ndlr sis non loin du Yardo night club). Comme la fumée était extraordinaire, nous nous sommes déportés sur les lieux et nous avons constaté que c’est la maison du CB qui brûlait de l’intérieur. Toutes les portes étaient fermées parce que les occupants étaient sortis. C’est ainsi que nous avons forcé la porte avec difficultés pour commencer à éteindre le feu avec le concours de bonnes volontés. Nous ne savons rien des causes mais nous pensons que cela est dû à un court- circuit ». C’est en ces termes qu’un jeune homme (un des premiers secouristes), qui n’a pas voulu décliner son identité, s’est prononcé sur l’incendie survenu chez le chef des pandores de la commune de Kongoussi. A notre arrivée sur les lieux à 10h 40mn, c’est une foule désespérée composée majoritairement de jeunes qui luttait avec le feu qui avait déjà fait ravage dans une des chambres. « C’était vraiment une chance parce que le feu n’a pas atteint la cuisine dans laquelle se trouvait des bouteilles de gaz », affirmait un homme aux nouveaux arrivants. Quant à l’adjudant-chef Kargougou, qui est retourné à la maison, il est resté serein durant tout le temps que les jeunes et le voisinage aidés de gendarmes et de policiers éteignaient le feu. Le matériel sauvé était entreposé dans la cour.
Tout porte à croire que tout est parti d’un court-circuit
On pouvait y voir également deux malles (qui contenaient certainement des vêtements) et des fournitures scolaires entièrement consumées. Une jeune fille qui maîtrisait à peine ses larmes, essayait de temps à autre de trier quelques vêtements. Le haut- commissaire du Bam, Edith Kabou Séni, qui était en réunion, a suspendu la rencontre pour se rendre sur place avec la majorité des directeurs et chefs de services de la province du Bam pour compatir à la douleur du chef de brigade. « Nous vous remercions pour l’élan de solidarité que vous avez manifesté à l’endroit du chef de brigade pour atténuer les conséquences des flammes. Que Dieu vous bénisse », a-t-elle dit à l’endroit des populations venues aider à éteindre le feu. Jusqu’à ce que les flammes soient maîtrisées par les jeunes, des gens continuaient d’arriver de toute la ville pour soutenir l’adjudant-chef Kargougou. Mais en attendant certainement les résultats d’une éventuelle enquête sur les vraies causes de cet incendie, tous les témoignages recueillis sur place portent à croire qu’il s’agit d’un court- circuit.