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Sidwaya N° 7395 du 12/4/2013

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Eau, aménagements hydrauliques et assainissement : Mamounata Bélem dévoile les ambitions de son département
Publié le samedi 13 avril 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
Le Ministre de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, Mamounata Bélem/Ouédraogo


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Au cours du traditionnel point de presse du gouvernement, tenu le 11 avril 2013, le ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Bélem/Ouédraogo, a rendu publiques les actions à entreprendre dans son département au cours de l’année.

Le Burkina Faso est caractérisé par un stress hydrique important avec une dotation annuelle par habitant estimé à 850m3 pour un seuil de pénurie généralement évaluée à 1000m3 par an et par habitant. C’est la situation en matière d’eau peinte par le ministre en charge de la question, Mamounata Bélem, au point de presse du gouvernement du 11 avril 2013. Cette situation est aggravée par les difficultés de mobilisation et de protection de la ressource en eau, a-t-elle ajouté. En fin 2012, selon des chiffres rapportés par Mme Bélem, le taux d’accès à l’eau potable est estimé à 60% en milieu rural et 84% en milieu urbain. Pour l’assainissement, il est de 27% en milieu urbain et moins de 3% en milieu rural. Dans ce contexte, le département en charge de l’eau a élaboré depuis 2006, un Programme national d’approvisionnement en eau potable jusqu’à l’horizon 2015. Malgré les multiples efforts déjà engagés, a indiqué le ministre Bélem, de nombreux défis restent à relever dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. En 2013, l’objectif visé est d’augmenter durablement et équitablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en milieu rural et urbain, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement. A cet effet, il est prévu, la promotion de l’assainissement à travers la construction de 30 000 latrines familiales et puisards domestiques et de 500 latrines institutionnelles et publiques. Le ministère en charge de l’eau envisage, en outre, porter le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement en milieu urbain à 66% et à 30% en milieu rural. L’approche assainissement total porté par les leaders, mise en œuvre avec l’appui de WaterAid, viendra améliorer cette situation, selon le ministre Bélem. En matière d’aménagement hydraulique, elle a affirmé que l’objectif poursuivi, est de valoriser les plans d’eau existants pour appuyer la sécurité alimentaire, à travers l’aménagement des bas-fonds, des périmètres irrigués. Pour ce faire, elle a annoncé l’aménagement des bas-fonds et des plans d’eau comme le lac Bam, celui des bas-fonds de Andékanda, des périmètres des barrages du Soum. Le ministère de Mamounata Bélem entend poursuivre la recherche de financement pour l’aménagement de 1000 hectares à l’aval du barrage de Dourou-Toécin. La réhabilitation de périmètres et de barrages dans le Boulkiemdé, les Balé et le Ganzourgou est programmée au cours de l’année 2013. Il y a également la poursuite de l’aménagement de 2033 hectares dans la commune de Di, financé par le MCA.

Grève du SYNTSHA : position invariable du gouvernement

En matière de mobilisation des ressources en eau, le ministre a indiqué qu’il est prévu l’approfondissement des études préliminaires à la construction du barrage de la Bougouriba et de Ouessa, les premières ayant révélé quelques insuffisances. Toutefois, elle a souligné que le Ghana craignant de se voir priver d’eau, s’est opposé à la réalisation des barrages de la Bougouriba et du Noumbiel, en s’appuyant sur le droit international. Selon elle, il faut opérer un choix, en mettant l’accent sur le barrage de Ouessa. Mais là aussi, a-t-elle relevé, il faut approfondir les études de sorte à ce que le projet puisse bénéficier à tous sans créer de préjudice au voisin ghanéen. D’autres activités comme la poursuite de la construction du barrage de Samendeni qui est à 35% d’évolution, la réhabilitation du barrage de Moussodougou dans la Comoé sont programmées. Le ministère de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement prévoit, par ailleurs, opérationnaliser les agences de l’eau que sont le Mouhoun, les Cascades, le Gourma et le Liptako, à l’instar des agences de l’eau du Nakanbé, au cours de 2013. Qu’en est-il de l’engagement pris par les membres du gouvernement de réaliser des latrines dans le cadre de l’assainissement total porté par les leaders ? Le ministre Mamounata Bélem a expliqué que si certaines latrines n’ont toujours pas été réalisées, cela est dû au fait que la plupart des membres du gouvernement étaient impliqués dans les dernières élections législatives et municipales, soit en tant que candidats, soit en tant que responsables de partis politiques. Elle a estimé que certains ministres n’ont pas compris qu’il fallait collaborer avec les directions régionales pour la construction de ces ouvrages. « Dans le cadre de l’appui budgétaire sectoriel, il y a du matériel pour encourager cela », a-t-elle fait savoir. Elle a constaté en plus que le message n’a pas été bien compris. En effet, a poursuivi le ministre, « les 60 000FCFA annoncés sont le strict minimum pour la construction de latrines, sinon il y a celles qui peuvent aller jusqu’à 400 000FCFA ». Et d’ajouter que la main-d’œuvre devait être assurée par les bénéficiaires. Le leader, lui, assure l’achat du matériau. Le point de presse a été aussi l’occasion d’aborder des questions ayant trait à l’actualité nationale.
Pour ce qui concerne la grève du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a indiqué que le gouvernement s’en tient à ce que le Premier ministre a dit à l’issue de son discours sur l’état de la nation le 4 avril dernier. Selon lui, la décision de licencier l’agent de santé de Séguénéga pour n’avoir pas répondu à une réquisition ayant causé mort d’homme, n’a pas été prise de façon arbitraire. A propos de la gestion de la cité des forces vives de Koudougou, le gouvernement, selon Alain Edouard Traoré, dit attendre le rapport du gouverneur de la région à sa hiérarchie afin de situer les responsabilités et d’envisager les décisions éventuelles à prendre.

K. Anselme KAMBIRE

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