Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, le vendredi 11 septembre 2015, à Ouagadougou, une cérémonie de tirage au sort de l’ordre de passage des candidats dans les médias publics pendant les campagnes. A cette occasion, le logiciel de tirage et les émissions parrainées par la CSC ont été présentés aux participants avant de faire place au tirage proprement dit.
Pour assurer un égal accès aux médias publics et un bon déroulement de la campagne des candidats aux élections présidentielle et législatives, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a jugé nécessaire de procéder à un tirage au sort au profit des différents partis politiques et regroupements d’indépendants.
Dans la même dynamique, il a parrainé un certain nombre d’émissions destinées aux candidats sur les médias publics. A ce titre, cinq émissions, à savoir, le message de campagnes (5mm par parti); au cœur de la présidentielle (60mn); au cœur des législatives (60mn); un candidat, un programme (60mn); le face à face (90mn) entre les deux candidats en cas de second tour, ont été prévues pour les différents partis et regroupements d’indépendants sur les ondes de la radiotélévision du Burkina (RTB radio et télévision). Pour ce qui est des Editions Sidwaya, les pages spéciales (1/2 page pour 2 publications par parti) et l’interview des candidats (1000 mots au plus avec une photo du candidat pour illustration) ont été destinées aux différents partis en compétition.
En effet, afin d’être impartial et transparent dans la répartition des partis politiques et regroupements d’indépendants destinés à saisir ces canaux pour faire valoir leur projet de société, le CSC a mis en place un logiciel de tirage au sort. Celui-ci ayant été apprécié par un huissier de justice, a permis d’effectuer l’exercice pour déterminer l’ordre de passage des représentants desdites formations politiques. Au terme de l’exercice, il a été indiqué que la liste des répartitions sera imprimée pour l’huissier avant de les faire parvenir à tous les candidats et partis politiques en lice pour les élections présidentielle et législatives d’octobre 2015.
Le tirage au sort, une alternative d’équilibre des chances entre partis politiques et regroupements d’indépendants
Selon Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication, les élections se suivent, mais ne se ressemblent pas. A l’en croire, l’exercice de tirage au sort répond aux dispositions de la loi qui incombe au CSC, de définir les modalités d’accès des candidats ou partis politiques aux médias publics. «En fonction du nombre de circonscriptions électorales où le parti politique présente des candidats, les quotas de reportages retenus sont de 1 à 12 circonscriptions électorales égal à 2 reportages ; 13 à 17= 3 reportages ; 18 à 22= 4 reportages ; 23 à 27= 5 reportages ; 28 à 34 = 6 reportages ; 35 à 40= 8 reportages ; 41 à 45 circonscriptions électorales= 10 reportages.
Dans le quotidien d’Etat, chaque parti politique ou candidat aura droit à dix reportages en raison d’une page chacun », a confié Nathalie Somé au cours de son allocution. Pour elle, cette disposition se révèle être une mesure d’équité. « Il ne nous a pas semblé pertinent, et compte tenu de certaines contraintes, d’ouvrir le même espace à des formations politiques dont les unes se présentent dans quelques régions et les autres à une échelle plus large. Dans ce sens, les médias privés devraient être de puissants relais du discours électoral au niveau local », a-t-elle soutenu.
En revanche, elle a déploré le fait que les partis politiques ou candidats ne respectent pas toujours les consignes du CSC à savoir transmettre à temps le programme de leurs activités aux médias pour une meilleure prise en charge. Par ailleurs, il a exhorté les uns et les autres à œuvrer à ce que plus rien ne soit comme avant. Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, pour sa part, a salué les efforts consentis par le CSC pour un meilleur cadrage de la couverture médiatique des élections couplées d’octobre 2015.
« La difficulté de l’organisation de la couverture médiatique d’élections couplées, l’on s’en doute, réside incontestablement dans l’agencement des cadres du discours électoral et le respect d’un ensemble de règles prescrites par la loi », a-t-il laissé entendre. Il poursuit plus loin, en ajoutant en ces termes : « Par ce tirage au sort auquel nous venons d’assister, vous aurez, sur une base égalitaire ou équilibrée, l’occasion de vous adresser au peuple burkinabè pour conquérir son suffrage. Le peuple insurgé vous jugera sur la base de la pertinence des projets que vous lui proposerez ». Du reste, le Premier ministre a lancé un appel à l’endroit des candidats et partis politiques, à honorer l’engagement qu’ils ont pris en signant le pacte de bonne conduite devant le peuple burkinabè, de bannir dans leur discours, les propos et comportements susceptibles de fragiliser la paix sociale1
Par Lawakila
Rodrigue KABARI