Les contrôleurs et inspecteurs du travail ont observé un sit-in, devant les locaux de la direction régionale du Travail et de la Sécurité sociale du Centre, le vendredi 11 septembre 2015. Ils ont protesté contre la non-satisfaction de leurs revendications.
Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) est mécontent du traitement réservé à ses préoccupations. Il l’a exprimé en observant un sit-in devant la direction régionale du Travail et de la Sécurité sociale du Centre.
La nomination du professeur Augustin Loada à la tête du département ministériel avait suscité de l’espoir chez les contrôleurs et inspecteurs du travail, en raison notamment de son profil de juriste. A l’issue d’une rencontre tenue en avril 2015, le ministre s’était engagé à faire adopter un statut du corps des contrôleurs et inspecteurs du travail, ainsi qu’un texte règlementaire fixant leurs prestations en nature. Egalement, il avait promis de suivre les dossiers des agents agressés dans l’exercice de leurs fonctions.
Depuis, le SYNACIT dit n’avoir constaté que de timides avancées. Selon Hamidou Belem, secrétaire général du syndicat, seul le texte relatif aux prestations en nature a été adopté, mais son application se fait toujours attendre. Aussi, les militants du SYNACIT se sont-ils rendus au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale pour remettre une lettre, interpellant le ministre quant à ses engagements.
Des grèves en vue En l’absence du maître des lieux, c’est le secrétaire général du ministère en charge du Travail et de la Sécurité sociale qui a reçu les manifestants. Koudbi Sinaré leur a promis de transmettre la note à qui de droit. Il s’est voulu aussi rassurant quant aux actions qui sont entreprises. Pour lui, les dossiers en question suivent la bonne voie. Il a expliqué que certains retards sont liés à des questions de procédures. Il en est de même de l’exécution de l’arrêté fixant les prestations en nature pour les contrôleurs et inspecteurs du travail qui doit suivre les règles de la commande publique.
Toutefois, le SYNACIT a prévenu qu’il entreprendra d’autres actions si des mesures concrètes ne sont pas prises dans les meilleurs délais. D’ores et déjà, le syndicat prévoit d’observer une série de grèves de 48, 72 et 120 heures, respectivement du 24 au 25 septembre, du 5 au 7 et du 19 au 23 octobre 2015. « Si nos préoccupations sont résolues demain, nous arrêtons tout», a indiqué Hamidou Belem1
Nouroudine Lenoble LOUGUE (Stagiaire)