La Fondation Hanns Seidel (FHS) Burkina Faso a organisé, le lundi 17 septembre 2012 à Ouagadougou, un déjeuner de travail au profit d’une délégation nigérienne venue s’inspirer de l’expérience du Burkina dans le processus de mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). La délégation était composée de Alkache Alhada, directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat, chef de la délégation et de Dr Ousmane Danté, conseiller principal en économie et finances du chef de l’Etat. Selon le secrétaire permanent du MAEP Burkina Faso, Jean-Baptiste Natama, le Niger constitue le 31e pays à adhérer au mécanisme.
S’inspirer de l’expérience du Burkina Faso sur la mise en œuvre du MAEP qui constitue un instrument de promotion de la bonne gouvernance, c’est l’objectif de la mission qu’a effectué une délégation nigérienne au Burkina Faso du 16 au 18 septembre 2012 à Ouagadougou. Au cours de cette visite, la Fondation Hanns Seidel (FHS) qui est une fondation politique qui promeut l’éducation politique en Allemagne et à l’étranger au service de la démocratie, de la paix et du développement a organisé un déjeuner de travail au profit de la délégation. C’était le 17 septembre dernier à Ouagadougou. Le déjeuner a réuni autour de la même table les membres de la délégation nigérienne conduite par Alkache Alhada, directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat ; le Dr Ousmane Danté, conseiller principal en économie et finances du chef de l’Etat ; le secrétaire permanent du MAEP, Jean-Baptiste Natama ; le coordonnateur Burkina Faso/Niger de la FHS, Pascal Thiombiano et ses collaborateurs et quelques députés de l’Assemblée nationale. Selon Pascal Thiombiano, ce déjeuner de travail s’inscrit dans la dynamique de permettre au MAEP naissant du Niger de pouvoir bénéficier des conseils de celui du Burkina Faso. Pour lui, la FHS a toujours accompagné le MAEP dans sa mission de rencontre avec les populations à la base. Aussi a-t-il estimé qu’il était nécessaire, vu les retombées du MAEP au Burkina Faso, d’accompagner la structure embryonnaire du Niger et cela commence par des échanges d’expériences. Jean-Baptiste Natama s’est, quant à lui, réjoui du choix porté sur le Burkina Faso par le Niger pour prendre conseils. « La démarche du Niger est comme un honneur qui est fait au Burkina Faso », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « C’est une marque de reconnaissance de la qualité du travail qui est fait par notre pays dans la mise en oeuvre du MAEP. Nous saluons donc leur venue et nous nous tenons à leur disposition pour tous les éléments d’éclairage dont ils auront besoin dans la mise en place du mécanisme dans leur pays. Ce que nous leur donnons comme conseils, c’est de faire en sorte que le processus soit crédible, inclusif et ouvert de manière à ce que l’ensemble des acteurs de la gouvernance au Niger se reconnaissent dans le processus et contribuent de façon généreuse au processus sans suspicion aucune, de manière à ce que les résultats reflètent l’état réel de la gouvernance au Niger ». A l’issue des échanges, la partie nigérienne s’est dit entièrement satisfaite des résultats de la mission. De l’avis du chef de la délégation, cela leur a permis de savoir quel processus le Burkina Faso a suivi pour mettre son mécanisme en place de bout en bout. « D’autre part, a-t-il mentionné, nous savons comment le système qu’ils ont mis en place fonctionne et nous avons été édifiés par le secrétaire permanent et son équipe qui nous ont très bien expliqué. Les éclairages que le SP nous a donnés nous permettront d’éviter des difficultés particulières au moment où nous mettrons en place notre système ». Alkache Alhada a promis que le Niger s’inspirera de tout ce qui s’est passé au Burkina tout en l’adaptant à son contexte, ses réalités politique, économique et administrative. « Nous percevons le MAEP comme un instrument de la bonne gouvernance », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Le président Issoufou a un programme en huit points qui consiste non seulement à renforcer la démocratie, à créer des institutions fortes mais également à doter le pays d’infrastructures adéquates, à jeter les bases de l’industrialisation du pays, à créer des emplois, à améliorer le système éducatif. Tout cela nécessite des institutions fortes et une administration équitable, capables de l’accompagner dans la mise en œuvre de son programme et nous pensons que le MAEP va nous permettre de faire les évaluations nécessaires pour que nous puissions nous doter d’une gouvernance administrative, économique et politique à même de nous permettre d’évaluer le programme du président ».