Selon les conclusions de la première réunion des chefs d’Etat-Major et ministres de la défense des pays membres du processus de Nouakchott tenue les 3 et 4 septembre à Bamako, l’Union africaine envisage la création d’une force d’intervention africaine pour le nord du Mali. Ce, en vue de contrer « la menace sécuritaire que posent les groupes terroristes dans la région sahélo-saharienne ».
Cette force d’intervention, indique le rapport de la rencontre de Bamako, est dessinée comme une mission africaine bénéficiant d’un module de soutien logistique financé par des contributions des nations unies mises à recouvrement. Cette force, indique le même document, sera mise en place à l’image de l’UA en Somalie (AMISOM).
La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) est en Somalie depuis 2007. Elle a été créée avec comme mission principale de fournir un soutien aux Institutions Fédérales Transitoires somaliennes dans leurs efforts de stabilisation du pays et dans la poursuite du dialogue politique et de la réconciliation. Son mandat a plusieurs fois changé au fil des années.
“Il n y a pas encore de délai fixé pour la mise en place de cette force”, a indiqué M. Charles Muvira, responsable aux questions sécuritaires au bureau de la MISAHEl (mission de l’Union africaine pour le Mali et le sahel) à Bamako lors d’un point de presse mardi dernier Par ailleurs, indique-t-on dans le rapport qui a sanctionné les rencontres, une mission d’évaluation de la situation est envisagée sur le terrain en cette fin septembre. Une réunion des experts des pays de la région est aussi prévue sur la question en mi-octobre, toujours selon les conclusions des rencontres du 3 et du 4 septembre. Ces rencontres ont été précédées par celle des experts des pays membres du processus de Nouakchott tenue le 02 septembre à Bamako.