Séminaire d’été du RAME : les difficultés d’accès à la santé diagnostiqués

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Publié le vendredi 11 septembre 2015 | AIB

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Le réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) a tenu du 31 août au 4 septembre 2015, son séminaire d’été de l’année à Tenkodogo. Plusieurs communications ont été animées au cours de cette rencontre. De l’historique du réseau, en passant par le bilan du séminaire de l’an dernier et les difficultés des populations pour l’accès des soins de santé, rien n’a été occulté. Tout a été passé au peigne fin et des dispositifs seront bientôt mis en place pour dénoncer les dysfonctionnements dans le traitement des patients.

Moment de dialogue, de recueillement et de ressourcement pour le personnel et les membres du réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME), ce séminaire d’été 2015 a regroupé près d’une vingtaine de participants issus du personnel et des membres actifs du RAME. Cette rencontre s’est déroulée du 31 août au 4 septembre avait pour thématique centrale : «Semer la vision et les valeurs du RAME au sein des membres et du personnel pour une famille unie et déterminée pour l’équité d’accès aux services de santé». Il s’agit pour les organisateurs de faire vivre la flamme de leur engagement, pour toujours éclairer leurs interventions et «travailler sur la cohésion de la famille au sein du réseau». Les domaines d’intervention du RAME sont essentiellement focalisés sur les politiques de santé.

Le RAME intervient dans l’analyse des politiques de santé, puis dans la détection des cas de bonnes pratiques mais également les mauvaises pratiques sur le terrain qui peuvent entraver l’accès des populations aux soins de santé. L’objectif selon son Directeur exécutif, Siméon Kaboré, est de faire un travail de communication, d’orientation et de pression avec les décideurs pour que les mesures les plus adaptées soient mises en œuvre, afin que l’on parvienne à «une équité d’accès aux soins de tous au Burkina Faso et dans la sous-région».

Ce fut l’occasion pour les séminaristes de se pencher sur les difficultés des patients à l’accès aux soins dans les centres de santé. Et pour le Directeur exécutif, ces problèmes sont liés souvent aux «ruptures de médicaments, à la faible capacité technique des centres de santé, l’insuffisance du personnel, la qualité de l’accueil, le respect du droit à la santé». Il a par ailleurs déploré des cas de mauvaises pratiques telles que «des détournements de médicament et de matériel au niveau des centres de santé». Pour surmonter tous ces dysfonctionnements, le RAME a mis en place un observatoire communautaire sur l’accès au service de santé (OCAS), à travers lequel des points focaux ont été mis en place dans les différentes régions sanitaires du Burkina.

Ces derniers, qui constituent des partenaires clés de plaidoyer, sont censés remonter les informations aux dirigeants du réseau. «Actuellement nous avons la possibilité de faire la veille depuis le niveau périphérique jusqu’au niveau central », s’est réjoui Siméon Kaboré. Dans les semaines à venir, le RAME compte étoffer davantage son observatoire à travers la mise en place dans les centres de santé, des affiches avec des numéros verts. Ceci pour permettre aux populations de dénoncer dans l’anonymat les mauvaises pratiques dans les lieux sanitaires.