Système de livraison virtuelle des importations et exportations : des opérateurs économiques de Bobo sensibilisés à sa mise en œuvre

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Économie

Publié le vendredi 11 septembre 2015 | AIB

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et la direction régionale des douanes de l’Ouest ont présenté, le mercredi 2 septembre 2015, le Système de livraison virtuelle des importations et exportations (SYLVIE) aux acteurs des services publics et privés de Bobo-Dioulasso.

Les acteurs des services publics et privés de Bobo-Dioulasso œuvrant dans le domaine du commerce et de l’industrie, ont pris part à cette rencontre d’information et de formation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Cette rencontre a permis de présenter le Système de livraison virtuelle des importations et exportations (SYLVIE), et sa mise en œuvre. Selon le coordonnateur des opérations, Adophe Toé, le projet SYLVIE est un guichet unique et physique de collecte électronique de documents de pré-dédouanement qui permet aux opérateurs économiques et aux commissionnaires agréés en douane, de collecter l’ensemble des documents requis pour le dédouanement des marchandises.

Le projet a été mis en œuvre en 2004 par les douanes sénégalaises à travers le groupement d’intérêt économique (GIE GAINDE 2000). Son objectif, a-t-il dit, est de réunir sur une même plateforme électronique, toutes les structures publiques et privées qui délivrent les documents exigés à l’importation et à l’exportation des marchandises. Il a cité en outre, quelques avantages du projet SYLVIE aux opérateurs économiques et services publiques de la ville. Suivant l’explication de M. Toé, la mise en œuvre de ce programme permet de simplifier les procédures de pré-dédouanement, d’améliorer le service aux usagers, de réduire le temps et le coût liés aux formalités d’importation et exportation des marchandises au profit du secteur privé.

Il y a également la suppression de l’utilisation du papier dans le processus de dédouanement des marchandises. Le directeur régional des douanes de l’Ouest, Mikaïlou Diarra a, à cette occasion, spécifié les opérations de SYLVIE et celles du port sec. « Le projet SYLVIE et le port sec sont indépendants, en ce sens que le port sec a les formalités de dédouanement, tandis que le projet a pour objectif de collecter des documents de pré-dédouanement », a précisé Mikaïlou Diarra. Malgré les avantages qu’offre SYLVIE, des acteurs du monde des affaires pensent que son application présente des limites. Selon Youba Zongo, président de l’Organisation des transports routiers au Faso (OTAF), la mise en œuvre de ce projet présente beaucoup de difficultés pour les opérateurs économiques.

« Actuellement, nous avons des problèmes au niveau des postes de douanes, car nos marchandises peuvent même faire une semaine, ce qui n’était pas le cas avant la mise en œuvre de ce projet. Mais le directeur régional des douanes de l’Ouest nous a rassuré que la situation allait changer, sous prétexte que c’est le début », a-t- il expliqué. En rappel, le coût de la mise en place de SYLVIE est de 290 000 000 F CFA. Pour sa réalisation, l’Etat burkinabé a mobilisé 70 500 000 F CFA, Investment climate facility for Africa 162 500 000 F CFA, et la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso 57 000 000 F CFA.

Elie Z. SANOU &
Ramata KANTE
(Stagiaires)