Le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire a organisé, le jeudi 10 septembre 2015 à Ouagadougou, un atelier national de validation du document sur les Priorités-Résiliences- Pays (PRP-AGIR) afin de trouver des solutions efficientes à l’insécurité alimentaire pour les populations vulnérables.
L’objectif général de l’ONG AGIR est de réduire structurellement et de manière durable la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle afin d’éradiquer la faim et la malnutrition d’ici 2020 au Sahel et en Afrique de l’Ouest. A cet effet, le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire a convié tous les acteurs que sont les différents départements ministériels, du secteur privé, des organisations des producteurs, des ONG, des associations et des partenaires aux développement à l’atelier de validation des Priorités-Résiliences-Pays (PRP-AGIR), le jeudi 10 septembre 2015 à Ouagadougou. En effet, il s’agira pour les participants, d’une part, de présenter le document des PRP-AGIR du Burkina, partager le contenu du document avec les autorités nationales et l’ensemble des acteurs et d’autre part, se pencher sur son examen et sa validation.
Il faut noter qu’après le lancement officiel de l’initiative AGIR le 6 décembre 2012 à Ouagadougou les acteurs ont adopté en avril 2013, une feuille de route régionale qui constitue le cadre régional d’orientation de l’Alliance qui devait être déclinée dans chaque pays en « Priorités-Résiliences-Pays » (PRP- AGIR). Du reste, pour permettre aux pays de partir sur les mêmes bases, des documents méthodologiques servant de guide pour la conduite du processus d’élaboration des « Priorités-Résiliences-Pays » (PRP-AGIR)ont été adoptés par un atelier régional tenu à Cotonou du 28 au 30 août 2013, il s’agit, entre autres, du guide méthodologique de conduite du dialogue inclusif, du guide de lecture des politiques et programmes contribuant à la résilience, du format indicatif du rapport « Priorités-Résiliences-Pays » (PRP-AGIR).
Ainsi, la phase ultime du processus consiste à examiner et à valider le document des PRP-AGIR à travers l’organisation d’une consultation nationale inclusive de l’ensemble des parties prenantes. Monsieur Ibrahima Diémé, commissaire de l’UEMOA a d’abord au nom des premiers responsables de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, exprimé leurs gratitudes avant de féliciter le Burkina Faso pour la mise en œuvre exemplaire de la feuille de route régionale de l’Alliance, tant dans la conduite du processus du Dialogue inclusif Pays (DIP) que dans la formulation des Priorités-Résiliences-Pays (PRP).
« A l’horizon 2035, la pauvreté des populations burkinabè et la vulnérabilité de leurs moyen de subsistance sont réduites de moitié et elles jouissent d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable », a souligné monsieur Diémé et d’affirmer que les trois organisations intergouvernementales souhaitent au Burkina Faso la mise en œuvre réussie de ses priorités de résilience et se tiendront à ses côtés pour l’accompagner dans la voie qu’elle s’est tracée pour vaincre la faim et la malnutrition.
Renforcer la capacité des ménages
La représentante des Organisations non étatiques, Madame Zoundi Simone a emboité le pas de son prédécesseur en remerciant les autorités du pays des « Hommes intègres » au nom des acteurs non étatiques avant de relever les difficultés qui constituent de sérieuses entraves. « La vulnérabilité est la conséquence de facteurs multiples et complexes tels que les pratiques culturales inadaptées, la flambé des prix des produits agricoles, les inondations, la réduction des espaces pâturables, la dégradation des ressources naturelles qui font qu’au terme de chaque campagne agricole des agriculteurs connaissent des déficits céréaliers qui exposent les populations aux affres de la famine et de la malnutrition », a-t-elle mentionné.
Pour le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, François Lompo, le Burkina Faso, en adoptant la déclaration commune aux côtés de ses pairs, entend développer un partenariat pour la résilience afin de renforcer les capacités des ménages, des familles, des communautés et des systèmes vulnérables à faire face aux risques, à répondre et s’adapter de manière durable aux chocs, aux crises alimentaires nutritionnelles et autres catastrophes. Quant à Jim Parys représentant de USAID au Burkina Faso : « Nous avons dès le début pris l’engagement à fournir un partenariat politique à long terme en vue de renforcer la résilience en Afrique de l’Ouest afin d’éradiquer la faim et la malnutrition dans les pays du Sahel et en Afrique de l’Ouest». Du reste, l’ensemble des acteurs s’accordent à trouver des solutions efficientes afin de résorber l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Emmanuel BICABA
bic_manu@sidwaya.bf