L’association Acting for Life lance, du 7 au 10 septembre 2015 à Ouagadougou, son Projet d’Appui à la résilience des Systèmes Agropastoraux en Afrique de l’ouest (PARSAO). Des agropasteurs de sept pays de la sous-région ouest-africaine y prennent part.
Améliorer les conditions de vie des agropasteurs tout en démontrant les impacts économiques de cette filière pour les territoires, tels sont les principaux desseins de Acting for Life, ONG internationale soutenue par son partenaire historique, Air France. Intervenant depuis plus de 20 ans sur cette thématique, Acting for Life lance le Programme d’Appui au Renforcement des Systèmes Agropastoraux (PARSAO) au Sud-Mali, Nord-Côte d’Ivoire, Ouest et Est du Burkina-Faso, Sud-Niger, Nord-Ghana, Nord-Togo et Nord-Bénin. Le démarrage du projet mobilise dans la capitale burkinabè, du 7 au 10 septembre 2015, des acteurs de l’agropastoralisme à savoir, des organisations de producteurs, des opérateurs privés et des associations professionnelles de la filière bétail, des Organisations non Gouvernementales (ONG), des collectivités locales, etc. Le PARSAO cible surtout des populations rurales pauvres et vulnérables qui éprouvent des difficultés à s’insérer dans la filière ou à valoriser leurs productions animales. Son objectif spécifique est de «renforcer la résilience de 5 000 ménages agropastoraux en facilitant la mobilité de leur bétail entre les pays sahéliens et côtiers et en leur fournissant des services de base pour la production et la mise en marché, à travers un territoire transfrontalier reliant le sud-Mali, l’est et l’ouest du Burkina Faso, le sud-ouest du Niger et le nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin». Le coordinateur du programme, Arnaud François, a rappelé que l’agropastoralisme est une filière cruciale tant pour la sécurité alimentaire que pour l’économie des pays de la sous-région. Mais malgré cette position stratégique, de nombreux problèmes se posent notamment pour faciliter la mobilité du bétail, clef de voûte des systèmes agropastoraux tant pour la production que pour la commercialisation. «Grâce au soutien de notre partenaire historique Air France, de l’Agence Française de Développement (AFD) et de la coopération britannique, le projet PARSAO permettra de renforcer la résilience des agropasteurs les plus modestes dans les sept pays d’interventions et notamment dans les régions de l’Ouest et de l’Est du Burkina-Faso», a expliqué M. François. Le PARSAO mettra en œuvre, durant trois années, trois résultats principaux. Premièrement, les agropasteurs, leurs organisations et les autres intervenants clefs du secteur seront bien informés, capables de discuter des enjeux liés à l’élevage, à la filière et à la mobilité du bétail. Ces échanges doivent leur permettre de «définir des stratégies d’intervention pour la sécurisation et l’aménagement des pistes et pour l’organisation des services de base adaptés à la mobilité humaine et animale, dans leurs zones respectives». Deuxièmement, les débats devront aboutir à des formules nouvelles de partenariat entre les organisations des producteurs, la société civile et les collectivités décentralisées. Troisièmement, les participants seront outillés pour expérimenter des services de base de production ,de mise en marché et de nouvelles formules de prestations adaptées aux systèmes mobiles. Le PARSAO, un projet d’une durée de 36 mois, est financé «à hauteur de 55% (soit 1 310 000 000 F CFA) par l’Agence Française de Développement(AFD) et 30,4%(soit 727 317 240 F CFA) par le Department For International Development (DFID)».
Antoine AKOANDAMBOU