Les députés du Conseil national de Transition (CNT), organe tenant lieu d’Assemblée nationale au Burkina Faso, viennent d’adopter la loi portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles, a appris APA, mercredi, de source parlementaire.
La nouvelle loi votée a été défendue par la Commission des affaires institutionnelles, de la gouvernance et des droits humains(CAIGDH) du CNT et vient combler un vide juridique au Burkina Faso.
L’article 12 du chapitre 4 de la loi, par exemple, stipule que tout coupable de violences morale et
psychologique envers une fille ou une femme accusée de sorcellerie est ‘’passible d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 600 mille à 1 million 500 mille francs CFA ou de l’une des deux peines seulement’’.
Cette loi est l’effort de plusieurs années de travail qui a connu un processus remarquable par l’implication des victimes, des forces de sécurité, des associations féminines, des organisations de la société civile et religieuse.
Au Burkina Faso, les violences faites aux femmes et aux filles se constatent sous plusieurs formes. Il s’agit, entre autres, des mutilations génitales, des agressions physiques et verbales, des mariages précoces ou forcés, des répudiations, des viols, des accusations de sorcellerie, etc.
Les données statistiques illustrent bien l’ampleur du phénomène. Une étude réalisée en 2008 sous l’égide du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) donne une prévalence générale de 35,5% de femmes victimes de différentes sortes de violence dans le pays.
ALK/of/APA