Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO, a reçu le mardi 08 septembre 2015 en fin d’après-midi une délégation de l’ancienne majorité. Le processus électoral en cours au Burkina Faso a été au menu des échanges.
Une délégation de l’ancienne majorité présidentielle conduite par M. Achille TAPSOBA, premier vice-président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), a été reçue en audience sur sa demande, par S.E.M. Michel KAFANDO. A sa sortie d’audience, Achille TAPSOBA, porte-parole du groupe a confié être venu traduire au Président de la Transition leur préoccupation sur le processus électoral en cours dans notre pays.
« Lorsque nous avons adhéré à la Transition suite aux évènements des 30 et 31 octobre, nous avons surtout souscrit à la Charte qui prône l’inclusion et qui avait mis en place des institutions pour pouvoir conduire la Transition vers une issue que sont les élections couplées législatives et présidentielle couplées d’octobre 2015.
Et c’est justement lorsque nous constatons que nos partisans sont exclus, lorsque nous sommes victimes d’une exclusion et aussi lorsque nous avons le sentiment que le droit n’est pas dit et qu’il y a comme une tendance au caractère partisan de certaines institutions, de la Transition, nous sommes en devoir de nous inquiéter », a confié le porte-parole du groupe.
Malgré tout, l’ex majorité, soucieuse de la préservation de la paix sociale a décidée d’aller aux élections législatives : « nous voulons traduire notre volonté que les élections puissent avoir lieu. Vous savez que suite à des décisions d’exclusion de candidats de certains partis de l’ex-majorité sinon la plupart des partis, nous avons décidé d’aller aux élections législatives après avoir procédé au remplacement des candidats exclus pour des raisons d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel. Donc c’est pour traduire notre volonté malgré toutes les embuches, tous les obstacles, d’aller vers des élections apaisées », a expliqué Achille T apsoba. Et de poursuivre : « Nous voulons solliciter de la part du premier magistrat à savoir le Président de la Transition, qu’il ait un regard assez important sur le climat actuel et que les efforts soient redoublés pour qu’il règne surtout beaucoup de justice pour tous les Burkinabè et ceux sans lesquels il serait difficile de nous garantir des élections crédibles ».
Pour l’ex-majorité, sa démarche s’inscrit dans une logique d’apaisement du climat social.
« Nous avons donc partagé nos préoccupations avec Son Excellence, nos inquiétudes pour le climat actuel et notre souhait de voir certainement avec nos efforts conjugués que la situation puisse être apaisée pour permettre d’aller vers des élections qui puissent donner à tous les Burkinabè une chance de remettre en place des institutions républicaines », a conclu le porte-parole.
En rappel, cette audience intervient quelques jours après l’invalidation de la candidature de militants de l’ex-majorité aux législatives et à la présidentielle du 11 octobre 2015.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso