Le président du Faso, Michel Kafando, a reçu en audience, le lundi 7 septembre 2015, au palais de Kosyam, une délégation de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections(CODEL), conduite par son premier responsable, Me Halidou Ouédraogo.
C’est une observation des élections pas comme les autres qu’une grande partie de la société civile s’apprête à assurer le 11 octobre prochain. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Me Halidou Ouédraogo, président d’une nouvelle structure dénommée Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections(CODEL), après une audience à lui accordée par le président de la Transition, Michel Kafando, le lundi 7 septembre 2015, au palais de Kosyam, à Ouagadougou. "Nous allons procéder par ce qu’on appelle la situation de groupe. C’est une méthode assez nouvelle qui a été rendue possible par les ONG faitières(…) pour nous permettre de faire cette expérience qui a déjà eu lieu au Mali, au Sénégal, en Sierra Léone, en Guinée et au Ghana”, a précisé Me Ouédraogo. Selon lui, près de 5000 observateurs formés et équipés de moyens seront déployés sur le terrain de manière à faire un comptage parallèle des résultats au soir du scrutin. Il a indiqué toutefois qu’à partir du moment où la publication des résultats appartient à la Commission électorale nationale indépendante et au Conseil constitutionnel, les leurs ne seront pas publiés. L‘objectif, à l’en croire, est de créer la confiance chez les électeurs afin que tout se passe bien et que les résultats soient acceptés. "Après tout ce que nous avons fait, nous voulons montrer que nous sommes sincères, soucieux du bien-être du Burkina Faso. C’est le meilleur moyen de travailler à l’installation de fondements démocratiques pour un progrès social et réel”, a ajouté le président de la CODEL. Pour lui, le Burkina Faso fait face, pour la première fois, à des élections historiques, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. «Il est normal, en tant qu’acteur à part entière de notre société, soucieux, œuvrant pour l’installation du développement et du progrès social d’apporter notre contribution», a-t-il justifié. Halidou Ouédraogo a également souligné que son organisation veut apporter un plus, donner confiance aux citoyens, les appeler aux urnes et faire en sorte que les élections soient "transparentes, limpides, apaisées, non violentes et sereines pour que tous les acteurs, les concurrents qui partent sur les mêmes lignes de départ, arrivent et que les meilleurs gagnent”. Et cela parce que, selon lui, après 1990, les populations avaient commencé à déchanter et ne s’intéressaient plus aux élections.
Kossaomanè Anselme KAMBIRE
Lala KABORE
(Stagiaire)