L’ONG Help avec le soutien financier de l’UNICEF a lancé un projet de lutte contre la malnutrition des enfants dans la région du Sahel le mercredi 3 septembre 2015 à Dori.
Cofinancé par l’UNICEF et l’ONG Help à hauteur de plus de 250 millions de F CFA, le projet dénommé Diffusion des pratiques optimales (DIPISA), d’Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) sera exécuté pendant 12 mois dans les districts sanitaires de Dori et de Sebba. De l’avis du chef du projet à l’ONG Help Arsène Ouédraogo, l’objectif visé est l’amélioration de l’offre et l’utilisation des services d’ANJE à travers plusieurs activités qui seront menées. Il s’agit entre de faire le diagnostic de l’état des lieux des pratiques alimentaires cher les enfants de 0 à 23 mois et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les ingrédients localement disponibles et utilisés dans l’alimentation des jeunes enfants.
Par ailleurs, M Ouédraogo a laissé entendre que 369 agents de santé à base communautaire et 738 personnes de ressources volontaires seront formés sur la stratégie ANJE ainsi que 300 femmes seront initiées à des activités de production allant dans le sens de la diversification alimentaire à savoir le maraichage et le petit élevage. Puis, il a souligné qu’une série d’activités d’information, de sensibilisation et de communication à l’endroit des leaders communautaires et religieux par des animations, causeries et théâtres seront menées. « Au terme du projet, nous attendons un changement de comportement favorable à la nutrition du nourrisson et du jeune enfant », a précisé le chef du projet à l’ONG Help.
Pour le gouverneur de la région du Sahel le colonel Djibril Lallé, les interventions en matière de nutrition sont devenues une priorité pour le gouvernement Burkinabè depuis près d’une décennie. « Malgré ses efforts et sacrifices, la situation des maladies nutritionnelles reste une préoccupation bien que les enquêtes montrent une légère régression globale de la malnutrition. La prévalence de la malnutrition aigüe globale au niveau national a varié de 10,2% en 2012 à 8, 6% en 2014 selon les enquêtes nutritionnelles nationales », a-t-il expliqué. En outre, il a dit cette baisse, bien qu’encourageante montre qu’il y a encore des défis à relever car le seuil de tolérance fixé par l’OMS pour la nutrition est de 10%. « Notre région est appelée à maintenir les acquis engrangés avec les différents partenaires techniques et financiers et développer des efforts complémentaires afin d’accélérer le processus d’inversion de la tendance », a-t-il lancé. C’est pourquoi, le gouverneur a félicité l’UNICEF et l’ONG Help pour avoir lancé le projet dont la finalité est la promotion des bonnes pratiques nutritionnelles.
Souaibou NOMBRE