Presidentielle 2015 : Burkina Yirwa et le FFS soutiendront Roch Marc Christian Kaboré

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Publié le mardi 8 septembre 2015 | Le Pays

© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Politique : premier face-à-face du MPP avec la presse
Mardi 28 janvier 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse pour présenter leur parti et se prononcer sur la situation socio-politique nationale. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP

Le Front des forces sociales (FFS) et Burkina Yirwa soutiendront la candidature de Roch Marc Christian Kaboré à l’élection présidentielle de 2015. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée conjointement, le 7 septembre 2015 à Ouagadougou, par les présidents des deux partis politiques.

Roch Marc Christian Kaboré n’est pas seulement le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 ! Il est aussi celui du Front des forces sociales (FFS) et de Burkina Yirwa. Les présidents de ces deux partis ont conjointement animé une conférence de presse le 7 septembre dernier, pour exprimer leur soutien inconditionnel à celui-là même qu’ils ont appelé leur « champion ». « Nous, militantes et militants du FFS et de Burkina Yirwa, décidons de soutenir la candidature du camarade Roch Marc Christian Kaboré pour l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 », a dit Nebnoma Edouard Zagré, président du FFS.

Pour lui, Roch Marc Christian Kaboré est du côté du peuple, car il a activement participé aux manifestations qui ont conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré. Dans la même logique, Etienne Traoré, président de Burkina Yirwa, a indiqué que le soutien du parti de Roch Marc Christian Kaboré a été déterminant dans la chute du régime Compaoré. Car, a-t-il dit, sans le MPP, Blaise Compaoré serait toujours au pouvoir. Il en veut pour preuve, le maintien du président burundais Pierre Nkurunziza au pouvoir. « Si le président burundais est toujours là où il est, c’est parce que ses proches sont toujours avec lui. Si le MPP n’avait pas quitté, c’est ce scénario qui allait se produire au Burkina», a-t-il relevé, avant de souligner que les marches ont plus que doublé, voire triplé en nombre de manifestants grâce au ralliement du MPP à l’ex-opposition alors regroupée sous la bannière du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).

A l’en croire, deux raisons ont motivé leur choix. Il s’agit de la raison politique et idéologique et de celle du coefficient personnel. Pour Etienne Traoré, Roch Marc Christian Kaboré a été plusieurs fois haut fonctionnaire du Burkina, à savoir Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. « Il est même intervenu dans la résolution de certains conflits », a-t-il soutenu. Ce qui lui confère, à son avis, une expérience de l’Etat. Toute chose qui permettra, a-t-il renchéri, s’il est élu, d’éviter les tâtonnements. « Voilà des gens qui ne vont pas passer leur temps à tâtonner pour savoir ce qu’il faut faire s’ils sont élus. Ils peuvent agir dès le lendemain », a-t-il indiqué.

Autre qualité de l’homme, selon Etienne Traoré, son ouverture d’esprit et sa modestie. A son avis, si on veut exclure tous ceux qui ont, à un moment donné, collaboré avec Blaise Compaoré, on n’aura personne pour diriger le Burkina. Car, a-t-il dit, presque tous les membres de l’ex-Opposition ont collaboré avec Blaise Compaoré. Y compris les Sankaristes, dans le gouvernement protocolaire, et lui qui fut, pendant 10 mois, inspecteur d’Etat.

Issa SIGUIRE

Légende

Etienne Traoré de Burkina Yirwa (à gauche) et Nebnoma Edouard Zagré, président du FFS, entendent créer un camp de gauche