Ouagadougou-«Les conflits postélectoraux plus ou moins violents, n’arrivent pas qu’aux autres», préviennent les Evêques du Burkina Faso, à moins d’une quarantaine de jours des élections devant mettre fin à la Transition.
«Le manque de confiance entre acteurs politiques, l’indignité et la mauvaise foi manifeste ont souvent conduit au bout du compte, à des conflits postélectoraux plus ou moins violents, chacun réclamant la victoire du scrutin. Cela n’arrive pas qu’aux autres. Soyons vigilants !», ont écrit les Evêques.
Les élections couplées présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 devront mettre fin à la Transition politique, en place depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014, ayant chassé le président Blaise Compaoré au bout de 27 ans de pouvoir.
Selon l’Eglise catholique, «sous d’autres cieux, l’expérience politique a prouvé que les tenants du pouvoir, nouveaux comme anciens, opposants comme organisations de la société civile, n’ont pas souvent su, après avoir défait les gouvernements, se montrer d’habiles architectes pour reconstruire lorsque vient leur tour».
«La démocratie à laquelle nous aspirons tous, ne saurait être la dictature d’une majorité politique, ethnique, régionale ou religieuse», a-t-elle ajouté avant d’appeler à promouvoir, «une démocratie où sont garantis le pluralisme, les droits humains, les droits des minorités, des personnes vulnérables, la liberté d’expression dans le respect de l’autre, la sincérité et la libre expression du suffrage».
En juillet 2013, alors que le pays était profondément divisé par les partisans et les opposants à une nouvelle candidature du président Compaoré en 2015, l’Eglise catholique avait appelé dans un message similaire, sans succès, le régime à la raison.
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