La cérémonie d’ouverture des 11es Jeux africains ont eu lieu, le vendredi 4 septembre 2015, dans le stade flambant neuf de l’Unité. Même si le scénario a été long (près de 8 heures), le public qui a fait le déplacement ne s’est pas ennuyé.
L’ouverture des 11es Jeux africains a été présidée par le président Denis Sassou N’Guesso en présence de ses homologues Faure Gnassingbé du Togo, Thomas Yayi Boni du Bénin, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Manuel Pinto da Costa de Sao Tomé et Principe et Catherine Samba-Panza de la République Centrafricaine (RCA), de la présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, du deuxième vice-président de Burundi, du Premier minitre du Tchad, du vice-Premier ministre du Cameroun, ainsi que d’autres personnalités. Prévue pour 16 heures, c’est finalement à 18h53, heure locale, que les chefs d’Etat sont arrivés au stade de la Concorde de Kintélé, où régnait déjà une grande ambiance. La cérémonie pouvait enfin commencer. Et c’est par l’hymne de l’Union africaine suivi de celui du Congo que les choses commencent. Puis, le défilé rythmé de musique de toutes les nations participantes. On en a dénombré 45, mais le chiffre officiel annoncé est de 49 pays participants. Chacun dans ses couleurs : qui en survêtements, en costume, en pagne ou tissu traditionnel.
La délégation burkinabè était comme à son habitude, dans le Faso danfani, se distinguant des nombreuses délégations qui ont défilé en tenue de sport. La parade s’est achevée avec le passage de la grande délégation du pays hôte, le Congo avec près de 1000 athlètes. Des applaudissements nourris et des cris de joie répétés ont ponctué le passage des différentes délégations. A l’occasion, le Congo-Brazzaville, a été déclaré berceau de l'olympisme en Afrique pour avoir accueilli la première édition en 1965, et aujourd’hui la cinquantième. Au registre des allocutions, l’on en a eu droit à trois. C’est le ministre congolais des Sports et de l’Education physique, Léon Alfred Opimbat, qui a ouvert le bal. Il fera savoir que le Congo a mis à la disposition des athlètes africains, des infrastructures sportives modernes à Kintélé et dans la ville de Brazzaville, notamment le stade d’Ornamo, le complexe omnisports de Ouenzé, le Centre sportif et universitaire de Makélékélé, le stade Alphonse Massamba-Débat. Plus de 400 milliards de francs CFA ont été consentis pour permettre à la jeunesse africaine d’évoluer dans des conditions sportives optimales. Il indiquera aussi que ces jeux ont été placés sous le sceau de la jeunesse et du développement. Et de poursuivre : «De toutes les luttes, de tous les combats qu’elle a menés et continue de mener, l’Afrique s’est toujours unie autour de sa jeunesse. Hier pour sa libération et son indépendance, aujourd’hui pour son développement». A sa suite, la présidente de la commission de l’Union africaine renchérit en disant que nous sommes un peuple avec une même destinée. Pour elle, le sport est une force qui va changer le monde. En tant que hôte des jeux, c’est le président Denis Sassou N’Guesso qui a déclaré ouvert les jeux. Une impressionnante chorégraphie exécutée par près de 3 mille jeunes, et des feux d’artifice éblouissants sont venus renforcer l’éclat de la cérémonie. La particularité des 11es Jeux africains sont qu’ils se tiendront sur deux semaines au lieu d’une comme on en avait l’habitude. Aussi, pour la première fois, ils sont organisés sous l’égide de l’Union africaine. La 11ème édition des Jeux africains porte sur le thème : «Je suis Africain, je suis l’Union Africaine». Les 8000 athlètes du rendez-vous rivaliseront dans vingt-deux disciplines sportives : athlétisme, badminton, basketball beach volley volley ball, boxe, lutte, cyclisme, football, haltérophilie, judo, handball, natation, tennis, tennis de table, taekwondo, karaté, pétanque, rugby, escrime, handisport : natation et athlétisme ; auxquelles s’ajoutent le ndzango et la boxe des Pharaons, deux disciplines spécifiques, pratiquées en République du Congo et dans quelques pays d’Afrique centrale.
B. Léopold YE
(envoyé spécial à Brazzaville/Congo)