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© Autre presse par DR
Eau, hygiène et assainissement : SAHYA, un salon pour booster le secteur |
La première édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA) va se tenir dans la capitale burkinabè, du 25 au 27 septembre 2015. Le Comité d’organisation de l’évènement sous la bannière du commissariat général a dévoilé les activités au menu de ce salon, au cours d’une conférence de presse, le vendredi 4 septembre 2015, à Ouagadougou.
La situation est préoccupante au niveau du secteur «eau, hygiène et assainissement» au Burkina Faso. Même si les taux sont bien appréciés pour le domaine de l’eau (87% pour le milieu urbain et 64,1% en milieu rural), le taux d’accès à l’assainissement reste alarmant car tournant autour de 32% en milieu urbain et moins en milieu rural. Cette situation préoccupe un groupe de communicateurs qui a décidé d’organiser un salon pour booster le secteur. Dénommé Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA), cet espace, selon le président du comité d’organisation, Victorien A. Sawadogo qui était face à la presse, le vendredi 4 septembre 2015, traduit la volonté, et l’ambition de voir les politiques nationales évoluer dans le domaine. «Donner à voir et à partager, vulgariser et valoriser les nombreuses réalisations peuvent en effet permettre de mieux avancer et envisager les défis dans ce secteur», a-t-il souligné. Ainsi, cette première édition du SAHYA va se tenir du 25 au 27 septembre 2015 dans le pavillon du Soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) avec comme vision «faire de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, un secteur prioritaire au niveau des politiques au Burkina Faso». Le SAHYA 2015 prévoit des panels, des débats, des rencontres Be to be, une exposition-ventes de produits, solutions et services et une nuit du mérite. La nuit du mérite, qui se tiendra, le samedi 26 septembre 2015, sous forme de gala, va permettre de récompenser les hommes et femmes qui s’investissent depuis des années pour l’atteinte des objectifs du secteur. Et les tables aménagées pour l’occasion coûtent 200 000 FCF pour 10 personnes. Des stands d’exposition sont mis à disposition au prix de 300 000 FCFA. Les restaurations au cours des panels et débats couteront 50 000 FCFA par participant. Au cours des débats et panels, a dit le comité d’organisation, les candidats aux élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 viendront présenter et défendre leur programme de société pour le volet «eau, hygiène et assainissement».
Des préoccupations soulevées
Les hommes de médias ont soulevé plusieurs préoccupations. Pourquoi avoir créé un tel salon alors que d’autres cadres existent déjà ? Est-ce que ce salon n’est pas une concurrence à la foire de l’eau où les problèmes d’eau, d’hygiène et de l’assainissement sont discutés ? A ces inquiétudes des journalistes, le président du comité d’organisation a fait savoir que le SAHYA vient en appui à tous les cadres qui existent dans le domaine. Il a ajouté que ce cadre est né, suite au constat selon lequel malgré la mise en œuvre de plusieurs programmes, les indicateurs ne s’améliorent pas dans le secteur. Le SAHYA n’est-il pas un salon de trop ?, a rétorqué un des hommes de presse. «A vous d’en juger. Nous pensons que ce salon a sa place. Car c’est une tribune d’interpellation et de mobilisation citoyenne, contrairement à tout ce qui existe dans le secteur qui est institutionnel et nous comptons faire avancer les choses», a martelé M. Sawadogo. Quelle sera la périodicité du SAHYA ? Le budget est-il bouclé ? En guise de réponses à ces questionnements des reporters, le comité a affirmé que la périodicité n’est pas encore définie mais qu’il envisage organiser l’évènement chaque 2 ou 3 ans. Quant au budget, le président a indiqué qu’il va tourner entre 30 et 50 millions de FCFA. Et ces fonds proviendront de la location des stands, des espaces promotionnels, et des frais de participation au gala.
Somborigna Djélika DRABO
Fanta Kando
(stagiaire)
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