Elle s’appelle Mari Elka Pangestu. Elle est ministre du tourisme et de l’économie créative en Indonésie. Ce 10 avril 2013, elle était de passage à Ouagadougou. Son objectif: obtenir le soutien du Burkina Faso pour sa candidature à la direction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Cette semaine sonne la fin du premier tour de l’élection du directeur général de l’OMC. Vendredi, au plus tard, seuls cinq candidats sur neuf resteront en lice. Mari Elka Pangestu est l’une des trois femmes en compétition. A ses côtés, la kényane Amina C. Mohamed et la costaricaine Anabel González.
Pour ce premier tour, la Ministre indonésienne est la seule à s’être arrêtée au Burkina Faso. Cette halte n’est pas un hasard. « Dans les années 1990, l’Indonésie présentait un profil commercial similaire à celui du Burkina, allègue Mari Elka Pangestu. En Indonésie, le pétrole était alors ce que le coton est aujourd’hui au Burkina. » La chute des prix de l’or noir a ensuite mené le pays asiatique à diversifier ses ressources. Une politique à suivre, d’après Mari Elka Pangestu.
Son programme
Le programme de la candidate indonésienne est plutôt séduisant. « Il faut développer les infrastructures aéroportuaire, routière et ferroviaire ainsi que les structures de stockage du Burkina Faso », suggère-t-elle. Si elle est élue directrice générale de l’OMC, Mari Elka Pangestu souhaite donner davantage de poids aux pays émergents et en développement.
Cependant, la Ministre indonésienne ne s’aventure pas dans les dossiers délicats. Elle parle surtout du coton, beaucoup moins de l’or. Mari Elka Pangestu se garde aussi de communiquer des chiffres précis sur ses objectifs en cas de victoire.
Dès la fin de cette semaine, la candidate indonésienne saura si ses efforts de communication ont payé. Enfin, le 31 mai 2013 au plus tard, le successeur de Pascal Lamy sera connu.