Grand banditisme a Ouaga : Deux fabricants de faux diplômes aux arrêts

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Publié le vendredi 4 septembre 2015 | Le Pays

Le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJO) a encore frappé fort. Deux présumés délinquants, dont un informaticien du nom de Eric Pegdéwendé Sawadogo, et un gérant d’imprimerie, Zoulgarmaini Sana, ont été mis aux arrêts. Ils ont été présentés à la presse le 3 septembre 2015 au siège du SRPJO.

C’est au cours d’un point de presse que les deux délinquants ont été présentés aux Hommes de médias, le 3 septembre dernier, à Ouagadougou. Le chef du Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou, le commissaire de police Bonswindé Sankara, a affirmé que tout est parti d’une plainte venant d’un citoyen du nom de Issa Ouédraogo au niveau de leur service, indiquant qu’il s’est fait escroquer une somme de 2 700 000F CFA par un certain Eric Sawadogo. Ce dernier lui avait promis de lui établir des documents pour l’obtention d’un visa pour les Etats-Unis. C’est lors d’un échange avec un de ses amis, confie le commissaire Bonswindé Sankara, que Issa Ouédraogo a parlé de son projet d’aller en aventure. Eric Pegdéwendé Sawadogo qui était présent ce jour-là, a proposé d’aider Issa Ouédraogo à obtenir les documents nécessaires. Pour ce faire, Eric a constitué un certain nombre de documents qui n’étaient que de faux papiers, composés d’une carte de travail signée du directeur régional du Centre et comportant le cachet de l’ANPE, d’une attestation de capacité financière de United Bank for africa Burkina (UBA), d’une attestation de travail signée par le DG de l’ANPE, d’un certificat de cessation de service pour la jouissance d’un congé de 30 jours au Maroc et aux Etats-Unis du DG de l’ANPE, d’un bulletin de paie qui présente Issa Ouédraogo comme un conseiller en emploi et touchant un salaire de 449 113 francs CFA, des documents de réservation d’hôtel, d’un diplôme de l’Institut supérieur de technologie et d’un extrait d’acte de mariage signé au nom de la mairie de Kombissiri. Selon la police, les deux présumés délinquants seront conduits devant le procureur du Faso qui décidera de leur sort. Le commissaire Sankara a une fois de plus appelé la population à la vigilance.

ENCADRE

Lot de matériel saisi par la police auprès des faussaires

22 faux diplômes et attestations dont 5 étrangers, 21 cachets ronds sans support, 16 cachets rectangulaires sans support, 15 demandes de visa, 5 supports vierge de diplômes, 12 maquettes, 13 fausses attestations signées au nom du médiateur du Faso, 4 cartes de travail signées au nom de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), 5 faux ordres de mission signés au nom de l’ANPE, 6 fausses notes de service ANPE, 5 faux bordereaux d’envoi ANPE, 4 ordres de sortie ANPE, 2 faux certificats de nationalité, 2 faux extraits de mariage et 2 faux actes de naissance, 2 passeports ordinaires et 1 passeport de service, 2 faux certificats de visite et de contrevisite, 3 ordinateurs portables avec deux logiciels COREL-DRAW et illustrator pour la conception de documents, des diplômes et des cachets, 1 machine de reproduction pour tout cachet, 4 cachets ronds avec support et divers autres documents.

MARABIYOS

Légende

1-Les deux présumés trafiquants de faux documents administratifs devant leur butin.

2-Le chef de SRPJO, le commissaire Bonswindé Sankara (au milieu), a signifié que ces deux présumés faussaires seront conduits devant le procureur du Faso (Ph : E.K.)