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© Autre presse par UNICEF/Mark Naftalin
En Guinée, des enfants, encadrés par un adulte, jouent à l’extérieur dans le village de Meliandou dans la préfecture de Guéckédou, dans la région de Nzérékoré. |
Le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), en collaboration avec la Radio évangélique du Sud-Ouest (Radio ESO), a organisé, du 1er au 10 août 2015, dans la commune de Legmoin (province du Noumbiel), une série d’activités (rencontres) sur le Programme intégré de communication (PIC), en appui à la lutte contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage et les abandons scolaires dans ladite commune.
La région du Sud-Ouest, du fait de sa position géographique à la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Ghana, fait partie des zones les plus touchées par le problème du trafic, maltraitance et pires formes de travail des enfants. Un problème qui s’est aggravé avec l’apparition de nombreux sites d’orpaillage dans la région. Selon une enquête réalisée dans la zone, environ 64,15% des enfants travaillent dans les sites orpaillage au détriment des salles de classe. Pour faire face au phénomène, le MENA et la Radio évangélique du Sud-Ouest (Radio ESO) ont opté pour un Programme intégré de communication (PIC). A cet effet, ils ont échangé, du 1er au 10 août 2015 dans la commune de Legmoin (province du Noumbiel), avec les autorités politiques et administratives, les chefs coutumiers et religieux afin que ceux-ci s’imprègnent des méfaits et enjeux du travail des enfants dans les sites d’orpaillage. « L’objectif est de sensibiliser les individus, les famillse et les communautés à un changement de comportement et social en faveur de la lutte contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage et la déperdition scolaire dans la commune de Legmoin », a déclaré le directeur adjoint de la Radio ESO, Daniel Palé Ollo. A l’en croire, c’est la multiplication des sites d’orpaillage dans la région du Sud-Ouest qui a contribué à développer les pires formes de travail des enfants. De même, les potentialités régionales et la persistance des pesanteurs socio-culturelles sont entre autres mobiles du phénomène. Financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le PIC a couvert 16 écoles primaires sur 20 de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Légmoin. Comme activités inscrites dans le projet, des émissions radiophoniques animées et diffusées sur les ondes de la Radio ESO, des rencontres d’information et de travail avec les responsables pédagogiques, la formation des clubs du gouvernement scolaire et des projections de films, suivies de débats avec les populations.
Alain Dabiré
(Collaborateur)
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