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Sidwaya N° 7393 du 10/4/2013

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Vente illicite de carburant : Plus de 2 600 litres saisis à Ouagadougou
Publié le jeudi 11 avril 2013   |  Sidwaya


Patiendé
© Autre presse par DR
Patiendé Arthur KAFANDO, Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012


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Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a organisé dans la matinée du mercredi 10 avril 2013, sa deuxième opération spéciale de déguerpissement des vendeurs illicites de carburant le long des principales artères de la ville de Ouagadougou. Au cours de l’opération, environ 2635 litres d’essence et de gasoil ont été saisis par l’équipe de contrôle escortée par la gendarmerie.

Dans le cadre de sa mission de lutte contre le trafic des produits frelatés, le ministère en charge du Commerce a effectué une opération spéciale de saisie de carburant vendu de façon illicite dans la capitale burkinabè. En compagnie des forces de l’ordre (gendarmerie) et de la presse, les équipes de déguerpissement ont sillonné les cinq principaux axes d’accès à la ville et ont pu mettre la main sur plus de 2 600 litres de carburant. Pour le coordonnateur du contrôle, Charles Eugène Nabolé, le ministère s’est rendu compte qu’en dépit de la sensibilisation sur les risques de vente des produits pétroliers à proximité des domiciles et malgré les opérations faites ultérieurement, le trafic illégal du carburant est resté entier. Pour preuve, les contrôleurs disent avoir enregistré récemment des incidents malheureux imputables à la manipulation de ces liquides inflammables dans des bidons et bouteilles.
C’est pourquoi la présente descente n’a laissé aucun recoin de Ouagadougou. "Nous voulons, à travers cette opération, mettre fin à ce fléau car au regard des dangers qu’il draine de par leurs situations souvent à deux doigts des lieux publics (écoles, CSPS, marchés…) il est plus que jamais important de prendre des mesures", a déclaré M. Nabolé. En dehors des risques, les acteurs déplorent la mauvaise qualité de ce carburant, facteur de pollution et de destruction des pièces d’engins. Pour les revendeurs, c’est la pauvreté et le manque de travail qui seraient à l’origine de ce commerce. D’autres par contre disent ignorer l’interdiction de vente de "carburant par terre". C’est le cas de Denis Bamogo chez qui le contrôle a permis de saisir 36 litres d’essence sèche et de 5l de mélange. Selon lui, la valeur du produit dont il vient d’être dépossédé est estimée à environ 50 000 F CFA.
"Je pense que la vente dite illicite vaut mieux que le vol, du moment que je suis sans boulot et que j’ai une famille à nourrir, que vais-je faire ?", explique Seydou Démé qui a été déposé d’une quantité considérable d’essence et de gasoil. Les produits saisis ont été rétrocédés à la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) pour analyse et recyclage, si toutefois ils ne correspondent pas aux spécifications prévues dans la réglementation, à en croire le directeur général de la société, Paul Marie Compaoré. Et d’ajouter qu’après le traitement du produit, il sera redistribuer selon la procédure normale auprès des distributeurs agréés. Selon lui, la fiscalité pétrolière est très importante pour les recettes budgétaires de l’Etat : "Tous les produits importés par la SONABHY sont soumis aux droits et taxes. Or, ces revendeurs ne payent pas la douane, donc un manque à gagner pour le budget national", a dit M. Compaoré. Mais avec ce type d’opération, les acteurs entendent limiter ce fléau qui fait perdre bien de devises à l’Etat. Ils comptent donc poursuivre la mission dans d’autres villes du pays notamment à Bobo-Dioulasso.
En ce qui concerne les revendeurs dépossédés, ils ont reçu des convocations et vont devoir payer des amendes transactionnelles. Désormais, ils devront se conformer à la règle, c’est-à-dire avoir l’agrément pour prétendre commercialiser les produits dérivés du pétrole (essence, lubrifiants) dans notre pays.

Wanlé Gérard COULIBALY

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